On ne peut pas vous dire qui remportera la Coupe MLS samedi, mais on est toutefois sûr d’une chose, une équipe soulèvera le trophée pour la première fois de son histoire.
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Il s’agit en effet d’une première présence en finale pour l’Union de Philadelphie et le Los Angeles FC. Les deux équipes n’ont jamais été plus loin que la finale d’association avant cette saison.
Dans ce match disputé au Banc of California Stadium de Los Angeles, on verra un duel entre le champion de l’Association Ouest et de la saison régulière face à l’équipe qui a terminé au premier rang de l’Association Est.
« Nous savons que nous sommes probablement les négligés et c’est une position qui nous convient, a noté l’entraîneur-chef de l’Union, Jim Curtin, en conférence de presse vendredi. C’est rare que les deux meilleures équipes se rendent en finale parce qu’il y a une belle parité dans cette ligue. »
Très près
Curtin croit que son équipe n’est pas la favorite, mais très peu de choses séparent les deux formations, qui ont terminé la saison avec 67 points.
Los Angeles (21-9-4) a terminé au sommet en raison de ses 21 victoires, deux de plus que l’Union (19-5-10) qui a toutefois subi moins de défaites.
Sur le plan offensif, Philadelphie a marqué 72 buts contre 66 dans le cas de Los Angeles. Philadelphie a aussi l’ascendant sur le plan défensif avec seulement 26 buts accordés en 34 rencontres tandis que L.A. a cédé à 38 reprises.
C’est donc dire qu’on se retrouvera devant un duel intrigant qui opposera deux équipes qui sont capables de marquer. Il sera surtout intéressant de voir comment le gardien de l’année dans la MLS, Andre Blake, se débrouillera contre les gros canons californiens. Le Jamaïcain a réalisé quinze blanchissages cette saison et un de plus en éliminatoires.
Un tournant
Il n’y a pas de rivalité naturelle entre ces deux formations, mais un match en particulier les ayant opposées a forgé le caractère de l’Union.
Il s’agit de la toute dernière rencontre que les deux équipes ont disputée avant que la pandémie de COVID-19 ne mette la ligue à l’arrêt pour quelques mois, en mars 2020.
Cette rencontre endiablée s’est terminée par la marque de 3 à 3 au Banc of California Stadium, les deux équipes échangeant coup pour coup chaque fois que l’autre marquait.
« J’ai tellement parlé de ce match que les gens en ont assez, a rigolé Curtin. Ç’a été une partie fantastique avec de superbes buts et surtout, c’est un match qui nous a permis de croire que nous pouvions aller plus loin. »
Des doutes
D’un côté comme de l’autre, il y a des doutes sur la présence de certains joueurs importants. Dans le camp californien, on se questionne sur la possibilité que Gareth Bale et Giorgio Chiellini soient absents.
Du côté de l’Union, la présence du capitaine, Alejandro Bedoya, est loin d’être assurée. Jim Curtin a même plutôt laissé entendre que le vétéran américain ne serait pas en mesure d’être sur le terrain lors du coup d’envoi.
« Alejandro fait tout ce qu’il peut pour jouer ce match, même si ce n’est que pour cinq minutes. Mais ça va être difficile de l’avoir comme titulaire.
« Il est le cœur de notre équipe et il fait tout ce qu’il faut dans le vestiaire dans l’intervalle et je suis convaincu que s’il ne peut pas être partant, les autres gars vont tout faire pour gagner pour lui. »
Une pluie d’éloges pour les deux équipes
Jim Curtin est le genre d’entraîneur qui aime les choses simples et sans flafla, il a d’ailleurs mentionné que Steve Cherundolo était du même moule, une espèce en voie de disparition dans le foot, selon l’avis de Curtin.
Le ton était donc donné ; les deux entraîneurs, qui se connaissent peu, du reste, se sont lancé des fleurs.
« Steve n’a pas obtenu tout l’amour qu’il méritait au sein de notre équipe nationale. Il est ensuite arrivé ici et a connu du succès immédiatement tout en manœuvrant dans une saison complexe, où il y a eu de nombreuses embûches », a commencé Curtin.
Cherundolo était l’autre finaliste pour le titre d’entraîneur de l’année avec Wilfried Nancy face à Curtin, qui l’a finalement emporté. L’histoire de l’entraîneur de Los Angeles est intéressante, puisqu’il en est à sa première saison en carrière dans la MLS après avoir dirigé Las Vegas un an en USL, lui qui a disputé l’ensemble de sa carrière en Allemagne avec Hanovre.
Bien organisé
C’était ensuite au tour de Cherundolo de chanter les louanges de son vis-à-vis et du boulot qu’il accomplit avec l’Union depuis 2014.
Il a été bref et concis sur ce qu’il apprécie du jeu proposé par l’Union, qui présente la meilleure défensive de la MLS.
« Ils ont du succès et ont une identité claire, et c’est très difficile à accomplir. Ça démontre de la détermination et du travail sans relâche. »
« Ils sont extrêmement disciplinés et suivent les règles, ça les rend vraiment difficiles à désorganiser. »
Dur à affronter
Plus tôt dans la semaine, les joueurs du Noir et Or ont mentionné qu’il était difficile de jouer contre l’Union, et le commentaire a fait plaisir à Curtin.
« C’est un beau compliment d’entendre dire que c’est difficile de jouer contre nous, nous sommes à l’aise de jouer sans le ballon. »
Curtin a retourné le compliment en énumérant les qualités du LAFC.
« De leur côté, ils exercent une très forte pression et opposent leur pression à celle de l’adversaire sur le contre, on peut facilement se faire prendre et c’est difficile de s’en tenir à son plan de match. »
Soulignons au passage que l’Union a raflé une bonne partie des prix de fin de saison dans la MLS.
Curtin a été nommé entraîneur de l’année, Andre Blake a été choisi comme gardien de l’année, tandis que Jakob Glesnes a reçu le titre de défenseur de l’année et qu’Alejandro Bedoya a été plébiscité pour son engagement communautaire. Ils ont donc mis la main sur la moitié des huit prix remis.