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À l’heure de défier Rennes en Ligue Europa, le Dynamo Kiev traverse une saison particulièrement difficile en raison du conflit qui ravage l’Ukraine. Le club le plus titré du pays a vu son quotidien totalement chamboulé et doit désormais avaler les kilomètres pour pouvoir participer aux différentes compétitions.
Le long voyage du Dynamo Kiev l’amène ce jeudi soir à Rennes pour y défier le club tricolore en Ligue Europa. Ce club ukrainien de football connaît des heures difficiles en raison du conflit initié par Vladimir Poutine et ne peut logiquement pas jouer ses rencontres à domicile. Contraint à l’exile, le club le plus prestigieux d’Ukraine, vainqueur de deux Coupes d’Europe dans les années 1970, a vu son quotidien basculer.
Les bombardements sur l’Ukraine, l’arrêt du championnat et le départ de nombreux joueurs étrangers, le club a appris à se débrouiller avec les moyens du bord. Malgré la fermeture de l’espace aérien national, l’équipe s’est relocalisée près de la frontière polonaise et avale des dizaines d’heures d’autocar chaque semaine pour rallier les aéroports voisins et les stades.
« Se concentrer sur le match n’est pas facile »
À sa tête, un entraîneur d’exception, le Roumain Mircea Lucescu, véritable légende en Europe de l’Est qui, malgré ses 77 ans, n’a pas voulu lâcher ses joueurs. « On doit vivre ces situations avec enthousiasme, avec la confiance qu’il faut transmettre aux joueurs. Ils sont dans une situation qui n’est pas idéale pour pouvoir jouer au football. Les familles sont éparpillées dans le monde et se concentrer sur le match n’est pas facile, mais le comportement de mes joueurs est extraordinaire. Le football ne doit jamais s’arrêter », a-t-il expliqué dans un français parfait.
Ce soir, Lucescu et le Dynamo Kiev tenteront d’inverser le cours d’une saison fatalement difficile avec déjà deux défaites en deux matches dans cette Ligue Europa mais le club continue d’exposer avec fierté les couleurs de l’Ukraine. Une forme de victoire permanente.