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Compléter l’album Panini de la Coupe du Monde 2022 vous coûtera-t-il vraiment près de 1000 euros?


Tous les quatre ans, c’est la même histoire: terminer l’album Panini de la Coupe du Monde semble être un rêve impossible. Trop cher, trop aléatoire… On vous dévoile les secrets des images autocollantes les plus célèbres de France.

En 1961, à Modène en Italie, Giuseppe et Benito Panini ont une idée de génie. Les deux frères, marchands de journaux, décident de mettre en vente de petites images représentant les footballeurs. Elles sont accompagnées d’un tube de colle et d’un album dans lequel les ranger. Les collections Panini sont nées.

En 1970, grâce à l’apparition de l’image autocollante, le marché devient mondial. Et surtout, très populaire dans les cours de récré. Notamment tous les quatre ans, lors de la Coupe du Monde de football. La prochaine débutera le 20 novembre au Qatar et tous les fans des petites vignettes sont déjà de nouveau sur les rangs pour tenter de finir leur album.

994 euros pour terminer l’album ?

Une des clés du succès des images Panini réside dans la rareté relative de certaines images. Et cela semble demander une certaine aisance financière. Il y a quelques semaines, un mathématicien anglais calculait que pour terminer l’album de la Coupe du Monde 2022 il faudrait débourser… 994 euros! En prenant en compte la hausse du coût du paquet de cinq stickers, qui a quasiment doublé depuis la Coupe du Monde de 2014 et la rareté des images que l’on trouve de façon très aléatoire dans les paquets, le chiffre a du sens. Pourtant, c’est « une fausse rumeur » dénonce Isabelle Fillon, responsable marketing et communication chez Panini qui réfute ce calcul.

La valeur de l’échange

Dans son calcul, le mathématicien a oublié un élément essentiel qui fait la renommée des cartes Panini: l’échange. Greg Jousset, collectionneur et créateur du podcast « Potes cartes » a, comme beaucoup, découvert sa passion très jeune: « ça a commencé avec les Panini qu’on s’échangeait dans la cour de récré. On collectionnait quand on était des enfants, maintenant on est adultes et on collectionne toujours les albums ».

Isabelle Fillon rappelle d’ailleurs que la société a créé « des outils gratuits pour que les fans entrent en relation les uns avec les autres », comme l’application Panini Collector. Il existe également des comptes spécialisés sur Twitter, des groupes Facebook avec des thèmes très spécifiques où l’entraide règne. Mais pour y entrer « Il faut s’engager, c’est au-delà de l’achat il faut montrer qu’on est un vrai collectionneur », prévient Greg Jousset.

Son conseil pour terminer l’album: « The Last Stickers, c’est la référence avec un gros forum d’échange »!

Et quand l’échange ne suffit pas, il existe toujours la possibilité de commander les stickers manquants directement sur le site Panini. Le mythe de l’album Panini qu’on ne finit jamais serait donc infondé? « Il n’y a pas de mauvaise foi de notre côté, la promesse de la collection qui se termine existe » assure Isabelle Fillon. « On arrive globalement bien à terminer les albums, explique Greg Jousset, commander les vignettes manquantes ça sera toujours plus coûteux, mais le plaisir c’est d’échanger ».

Capture d'écran du site internet Panini
Capture d’écran du site internet Panini © Panini

Les « one of one »

La seule inconnue qui persiste vient de la nouveauté proposée par Panini cette année: des cartes extrêmement rares, les « one of one ». Une carte unique, qui devrait faire monter la côte de certains stickers à terme. Mais contrairement au business des trading cards aux Etats-Unis, notamment dans le milieu du Base-ball, les stickers Panini n’ont pas de réel aspect financier. « On reste sur un principe, pour les enfants, d’échange de carte contre carte. Pour le moment la rareté n’est faite que sur l’état et l’ancienneté » rappelle Greg Jousset. Le comportement des collectionneurs à l’égard de ces nouvelles cartes « one of one » déterminera à l’avenir leur cotation, ou pas, sur le marché des stickers.

Aux Etats-Unis, ces cartes peuvent déjà atteindre des sommes considérables, si elles n’ont pas été collées…

L’échange est donc à privilégier pour arriver au bout de son album Panini de la Coupe du Monde 2022. Si vous n’êtes pas encore prêt à hypothéquer votre logement pour le terminer, il vous faudra donc faire preuve d’une bonne stratégie, montrer patte blanche pour entrer dans les clubs de collectionneurs et surtout… S’amuser. Car, comme le rappelle Greg Jousset, les cartes et les stickers sont « bien plus qu’un morceau de carton ».

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