Au Mexique, un épisode tragique de violence de genre a frappé une nouvelle fois avec la découverte de cinq femmes retrouvées mortes incinérées dans le centre du pays. Les autorités ont confirmé l’ampleur de la violence dont souffrent les femmes. Cette découverte macabre rappelle une nouvelle fois les violences faites aux femmes dans un pays où les féminicides sont monnaie courante.
Au-delà de cette découverte, c’est une nouvelle fois la question des féminicides qui est posée. Le Mexique est l’un des pays les plus dangereux pour les femmes. Les chiffres de l’Organisation des Nations unies ont démontré que le nombre de féminicides avait augmenté de plus de 145% entre 2015 et 2019. Les femmes sont victimes de violences physiques et sexuelles, de harcèlement et de discrimination dans un pays où les initiatives pour lutter contre ces violences sont souvent insuffisantes. En 2020, l’année a été marquée par une forte mobilisation de la société civile qui réclame des mesures concrètes pour protéger les femmes.
Dans le cadre de la lutte contre les violences de genre, les autorités mexicaines ont mis en place des mesures de protection. Cependant, ces mesures semblent insuffisantes. Les femmes qui ont besoin d’une protection sont souvent soumises à des dispositifs inadéquats, voire inefficaces. Les féminicides se multiplient sans que les pouvoirs publics ne parviennent à mettre en place des politiques efficaces pour lutter contre ces crimes. Le gouvernement mexicain est régulièrement pointé du doigt pour l’insuffisance de ses mesures de protection.
Les femmes sont ainsi les victimes d’une criminalité sexiste qui se nourrit d’une culture patriarcale. Au Mexique, les femmes sont souvent considérées comme des objets, des choses à posséder. Cette attitude est inscrite dans les lois, les usages et les coutumes. Les féminicides sont l’expression la plus brutale de cette violence. Les femmes sont éliminées parce qu’elles sont des femmes. Ces crimes ne sont pas le fruit du hasard mais sont le résultat de préjugés profondément ancrés dans la société.
La violence de genre touche toutes les femmes au Mexique, quelle que soit leur classe sociale ou leur âge. Les femmes sont victimes de violences physiques, sexuelles et économiques. Les femmes n’ont pas accès aux mêmes opportunités que les hommes et sont souvent soumises à la domination masculine. Les femmes qui sont victimes de violences ont également peur de dénoncer leur bourreau car elles ne sont pas protégées. La justice n’est pas suffisamment impliquée dans la lutte contre les violences de genre car les femmes sont considérées comme des citoyennes de seconde classe.
Il est plus que jamais urgent que les autorités mexicaines mettent en place des mesures efficaces pour lutter contre les violences de genre. Cela passe par des actions de sensibilisation, de prévention, mais également par des dispositifs de protection renforcés pour les femmes victimes de violences. La justice doit également se mobiliser davantage pour que les auteurs de ces violences soient punis, et pour que les femmes puissent bénéficier d’un véritable accès à la justice. Le Mexique doit prendre des mesures concrètes et ambitieuses pour protéger les femmes et mettre fin à cette violence insupportable. Le pays doit s’engager pour une culture de l’égalité entre les femmes et les hommes.
