Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pris la parole samedi dernier pour annoncer la prolongation de l’accord international qui régit l’exportation des céréales ukrainiennes. Toutefois, il n’a pas précisé la durée de cette prolongation. Il semblerait que la Russie ait également accepté cette prolongation, mais seulement pour une période de 60 jours.
Depuis plusieurs années, la Turquie est l’un des principaux importateurs de céréales ukrainiennes, une situation qui a été réglementée par un accord international. Ainsi, chaque année, un quota est fixé pour l’exportation de céréales ukrainiennes vers la Turquie, ainsi que le prix de vente. Toutefois, cet accord prenait fin le 17 août, créant une incertitude quant à l’avenir de cette relation commerciale cruciale pour l’économie ukrainienne.
C’est dans ce contexte que Recep Tayyip Erdogan est intervenu pour prolonger l’accord, assurant ainsi la continuité des échanges commerciaux entre les deux pays. Toutefois, l’absence de précision concernant la durée de cette prolongation crée une certaine inquiétude chez les producteurs de céréales ukrainiens, qui craignent une suspension soudaine des échanges commerciaux.
De plus, la décision de la Russie d’accepter une prolongation de seulement 60 jours peut être interprétée comme une pression sur l’Ukraine pour qu’elle se tourne davantage vers Moscou pour ses échanges commerciaux. Depuis plusieurs années, les relations entre l’Ukraine et la Russie sont tendues, notamment en raison de l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et du conflit dans le Donbass.
Cette situation illustre les tensions qui existent entre la Turquie et la Russie, qui ont connu une détérioration importante ces dernières années, notamment en raison du conflit en Syrie. En effet, la Turquie soutient les rebelles syriens qui luttent contre le régime de Bachar al-Assad, tandis que la Russie soutient ce dernier. Les deux pays sont également en concurrence sur le marché de l’énergie en Europe, la Turquie cherchant à diversifier ses sources d’approvisionnement.
Malgré ces tensions, la Turquie et la Russie ont maintenu des relations commerciales importantes, notamment dans le domaine de l’énergie. Toutefois, cette relation est affectée par les soubresauts de la politique internationale, comme le montre la décision de la Russie de limiter la prolongation de l’accord sur les céréales ukrainiennes.
En conclusion, la prolongation de l’accord international sur l’exportation des céréales ukrainiennes est une nouvelle rassurante pour l’économie ukrainienne, qui dépend largement de ses exportations agricoles. Toutefois, l’absence de précision concernant la durée de cette prolongation, ainsi que la décision de la Russie de la limiter à 60 jours, créent une incertitude quant à l’avenir de cette relation commerciale cruciale pour le pays. Cette situation illustre également les tensions qui existent entre la Turquie et la Russie, ainsi que l’impact de la politique internationale sur les échanges commerciaux entre les pays.
