Lors du discours de rentrée de son parti Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan avait plaidé pour « l’union des amoureux de la France ». Invité au micro d’Europe matin ce vendredi, il est revenu sur sa volonté de mettre en place une coalition de droite. Pour le député de l’Essonne, « nos électeurs en ont assez de voir notre incapacité à nous entendre. J’avais proposé avant l’élection présidentielle une primaire ouverte qui a été refusée […]. Pour les Républicains qui ne sont pas Macronistes, le Rassemblement National, Reconquête et même des patriotes de gauche qui n’en peuvent plus du sabotage de notre économie par ce gouvernement, unissons-nous, faisons un programme de salut public. »
« Il y a un programme de salut public identique chez LR, au RN, à Debout la France, chez Reconquête »
Pour le député de l’Essonne, une union de leurs partis aurait pu permettre à la droite d’obtenir une majorité à l’Assemblée Nationale, à l’image des résultats des élections italiennes. « Il y a un programme de salut public identique chez LR, au RN, à Debout la France, chez Reconquête, pourquoi n’y-a-t-il pas d’entente ? », a-t-il insisté. « Il y a moins de différences entre Ciotti, Le Pen, Zemmour, moi et d’autres, qu’entre Silvio Berlusconi, Matteo Salvini et Giorgia Meloni. »
Selon lui, si une telle union ne fonctionne pas en France, c’est « car l’Italie a compris que sans cela, ils ne gouverneraient pas et il y a eu une pression de la base. Je dis à la base de notre électorat de faire pression et nous prendrons des initiatives. C’est le chacun pour soi au lieu d’une démarche collective », regrette-t-il au micro d’Europe 1.
Avant de comparer avec ce qui a été fait du côté des partis de gauche, avec la création de la Nupes « qui a eu plus de 200 sièges à l’Assemblée. Nous, nous ne l’avons pas fait, mais si ça avait été le cas, nous en aurions peut-être 300. Tous les électeurs sont en train de payer très cher la réélection d’Emmanuel Macron et s’ils ne lui ont pas donné une majorité, six semaines après l’avoir réélu, c’est qu’ils ne veulent pas de la retraite à 65 ans, qu’ils veulent des économies ailleurs. C’est à nous de répondre : à partir du moment où nous pensons la même chose sur 80% du programme, évacuons la différence car l’enjeu est de sauver notre pays », a-t-il souligné avant d’appeler les partis de droite à se préparer « au cas où il y aurait une dissolution ».