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ce que l’on sait de l’enquête sur la mort de la collégienne de 12 ans

ce que l'on sait de l'enquête sur la mort de la collégienne de 12 ans



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Le meurtre de la jeune adolescente de 12 ans, Lola, retrouvée dans une malle en plastique dans le 19e arrondissement de Paris, a tout du fait divers sordide. Le point sur ce que l’on sait de l’enquête, trois jours après la découverte du corps de la collégienne.

Trois jours après la découverte du corps sans vie d’une collégienne de 12 ans, Lola, dans une malle à Paris, voici ce que l’on sait sur les faits pour lesquels une femme de 24 ans et un homme de 43 ans ont été mis en examen, lundi 17 octobre, et incarcérés.

Vendredi après-midi, la mère de Lola signale au commissariat que sa fille n’est pas rentrée de son établissement scolaire, le collège Georges-Brassens, situé dans le 19e arrondissement, non loin de son domicile.

« Gardien de la résidence dans laquelle sa famille réside, le père de l’enfant visionnait les images de vidéo-protection de l’immeuble », sur lesquelles il voyait « sa fille entrer dans le hall du bâtiment en même temps qu’une femme qu’il ne connaissait pas » vers 15 h 15, selon un communiqué de la procureure de Paris, Laure Beccuau. « Puis cette même femme ressort de l’immeuble vers 17 h avec de lourds bagages », poursuit la procureure.

Une caisse en plastique

Vers 23 h 15, un homme âgé de 42 ans découvrait le corps de l’enfant dans une caisse en plastique à roulettes déposée dans la cour intérieure de l’immeuble.

Chargée de l’enquête, la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne identifie la principale suspecte : Dahbia B., une marginale de nationalité algérienne en situation irrégulière en France. Sur les images, elle est vue « en train de manipuler la caisse » renfermant le corps de Lola. Elle est interpellée, samedi matin, à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine). Plusieurs autres personnes ayant été en contact avec elle le jour des faits sont également identifiés.

Lola est morte asphyxiée, selon l’autopsie qui a révélé « de multiples autres lésions » sur le corps et au niveau du cou, mais pas « de lésion traumatique de la sphère sexuelle ». « Un zéro et un 1 étaient inscrits en rouge sous chaque pied de la victime », selon le communiqué.

« Ça ne me fait ni chaud ni froid »

Au cours de sa garde à vue, Dahbia B. a eu des « déclarations fluctuantes […] oscillant entre reconnaissance et contestation des faits ». Elle a reconnu avoir « entraîné la victime jusqu’à l’appartement de sa sœur, vivant dans le même immeuble que l’enfant, elle lui aurait imposé de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d’autres violences ayant entraîné la mort et elle aurait dissimulé le corps dans la caisse ».

Dans un document consulté par l’AFP, il est fait mention de la « facilité inouïe dans le passage à l’acte », « d’une telle extrémité » pour « un motif aussi vain ».

« Ça ne me fait ni chaud ni froid », a-t-elle répondu aux enquêteurs qui lui ont présenté des clichés du corps de Lola. « Moi aussi, je me suis fait violer et j’ai vu mes parents mourir devant moi ».

Une obligation de quitter le territoire français en août

Lors de ses dernières auditions, Dahbia B. a contesté les faits, affirmant qu’il était « impossible qu’elle tue un enfant ».

Sa sœur l’a décrite comme « difficilement insérée » et a évoqué « des propos incohérents » de Dahbia B. lors de « réveils nocturnes le mois passé ». La suspecte souffrirait de troubles psychiques, mais elle n’est pas connue des hôpitaux psychiatriques d’Île-de-France, selon ce document.

Dahbia B. a été mise en examen pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans accompagné de viol, torture ou actes de barbarie, viol sur mineur avec torture et actes de barbarie. Elle a été placée en détention provisoire à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne).

D’origine algérienne, elle était connue des services de police comme victime de violences conjugales en 2018, a-t-on appris lundi de source proche de l’enquête. La jeune femme était entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour d’étudiant.

Le 21 août 2022, elle avait été interpellée dans un aéroport français pour défaut de titre de séjour. Une obligation de quitter le territoire français (OQTF) lui avait alors été délivrée automatiquement.

Un second suspect âgé de 43 ans mis en examen

Un homme de 43 ans a été mis en examen pour recel de cadavre et placé sous contrôle judiciaire.

Lors de sa garde à vue, « connaissance ancienne de la suspecte », il a reconnu l’avoir véhiculée « à sa demande » avec « deux valises et la caisse en plastique » depuis Paris jusqu’à son domicile à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), à la périphérie. Après l’avoir accueillie chez lui « avec les valises et la caisse », il a appelé deux heures après « un chauffeur VTC pour qu’elle retourne à Paris avec les valises et la caisse ».

Outre Dahbia B. et cet homme, quatre autres personnes ont été placées en garde à vue. Il s’agit d’un homme à qui Dahbia B. aurait proposé « la vente d’éléments contenus dans la caisse » vendredi après-midi, un individu qui l’a hébergée dans la nuit des faits, de la sœur de la suspecte et du SDF qui a découvert la boîte, détaille la procureure. Tous ont été relâchés sans poursuite.

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