La présidente du Comité olympique et sportif français (CNOSF), Brigitte Henriques, a déposé plainte pour « violences psychologiques » contre l’ancien secrétaire général de l’instance, Didier Séminet, avec qui elle est en conflit depuis des mois, a appris Le Monde, lundi 3 octobre, confirmant une information de l’Agence France-Presse (AFP).
Elue en juin 2021 à la tête de la maison du sport français, Brigitte Henriques s’est séparée de son secrétaire général récemment, plongeant le CNOSF dans une crise interne. « Le CNOSF et sa présidente ne feront aucun commentaire, affirme l’instance sportive au Monde. Le dossier est entre les mains de la justice. »
Dans cette plainte que l’AFP a pu consulter, déposée les 19 ou 20 septembre, l’ex-vice-présidente de la Fédération française de football (FFF) détaille des rencontres et des échanges étalés sur plusieurs mois avec son secrétaire général qui l’ont « choquée », évoquant une fois un comportement « menaçant », et assure vivre assez « mal » la situation.
L’ex-secrétaire général a officiellement été débarqué à l’issue d’un vote lors d’un conseil d’administration du CNOSF le 12 septembre, mais les raisons invoquées sont restées assez floues. Ce divorce, inédit dans l’histoire du CNOSF, a entraîné une guerre clanique en interne, à moins de deux ans des Jeux de Paris.
La présidente du CNOSF, qui se trouve depuis lundi en arrêt maladie en raison de cette situation conflictuelle, fait en effet face à un fort vent contestataire en interne, dans une institution peu habituée à de tels remous. « Elle a pris des coups pendant longtemps, elle s’est tue pour protéger l’institution mais là, trop c’est trop », a estimé une source au sein du CNOSF.
Un conseil d’administration doit se tenir le 12 octobre.