L’ancien Premier ministre britannique estime que l’utilisation de ces armes provoquerait une réaction en chaîne défavorable pour le président russe et pour son pays.
« Ce serait un désastre total pour son pays. » La menace à l’encontre de Vladimir Poutine, explicite, a été prononcée par l’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson, qui s’est entretenu ce mercredi auprès du média britannique Sky News.
Au moment d’aborder la situation en Ukraine, celui qui a finalement renoncé à reprendre le poste qu’il avait laissé vacant l’été passé a été interrogé sur la possibilité de l’utilisation par l’armée russe d’armes nucléaires tactiques, une hypothèse que l’ancien maire de Londres se refuse à admettre.
« Je ne pense pas que Poutine utilisera l’arme nucléaire, il serait fou de le faire. Cela entraînerait immédiatement la radiation de la Russie du club des nations civilisées », analyse-t-il.
« Gel économique cryogénique »
Selon Boris Johnson, l’emploi de ce type d’armes dans le cadre du conflit sur le territoire ukrainien provoquerait une réaction en chaîne qui serait particulièrement défavorable à Vladimir Poutine.
« La punition économique que l’Occident a pu infliger serait massivement intensifiée, la Russie serait mise dans une sorte de gel économique cryogénique », ajoutant que Moscou perdrait par la même occasion le soutien tacite et non-avoué de nombreux pays, dont celui de la Chine, mais aussi celui de sa propre population.
L’hypothèse de l’utilisation d’armes nucléaires tactiques par la Russie a été renforcée ce mercredi par les révélations du New York Times. Le quotidien américain assure que des chefs militaires du Kremlin ont envisagé cette question, sans pour autant en discuter avec Vladimir Poutine, qui a le dernier mot sur ce sujet.