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Après la faillite de First Republic Bank, les Etats-Unis espèrent éviter un effet boule de neige

Après la faillite de First Republic Bank, les Etats-Unis espèrent éviter un effet boule de neige



La First Republic Bank est la troisième banque à faire défaut ces dernières semaines. La semaine dernière, nous avons appris que Signature, banque new-yorkaise spécialisée dans l’immobilier et ayant fait des investissements risqués dans les cryptomonnaies, avait fait faillite. En mars, c’était la Silicon Valley Bank qui avait connu le même sort. La First Republic Bank, quant à elle, est basée à San Francisco, en Californie. Elle a été mise sous séquestre de la FDIC (Federal Deposit Insurance Corp) le 1er mai 2023, l’organisme fédéral chargé de garantir les dépôts bancaires. Elle a ensuite été rachetée par la première banque américaine, J.P. Morgan, dirigée par le vétéran de Wall Street Jamie Dimon, pour 10,6 milliards de dollars.

Pourquoi ces banques ont-elles fait faillite ? D’abord, la remontée des taux d’intérêts décidée par la Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale) a fait passer le loyer de l’argent à court terme de zéro à 5% en un an. Cette politique a conduit à une baisse des actifs atteignant 15% des portefeuilles obligataires des banques. Lorsque les taux montent, le cours des obligations baisse pour s’ajuster et offrir la même rémunération que le marché, entraînant des pertes colossales pour les banques. Ensuite, les déposants ont commencé à exiger des rémunérations à court terme plus élevées avec la hausse des taux, ce qui a renchéri les coûts des banques. Enfin, les investissements risqués dans les cryptomonnaies ont fait perdre des sommes importantes à certaines banques.

La crise bancaire actuelle est donc la résultante de ces trois causes principales. La First Republic Bank a été particulièrement touchée, avec plus de 100 milliards de dollars de dépôts retirés par ses clients en mars, ne laissant que 75 milliards dans ses coffres. Même un premier plan de secours qui avait conduit les grandes banques de Wall Street, emmenées par J.P. Morgan, à prêter à l’institution quelque 30 milliards de dollars dès la mi-mars, n’a pas suffi à la redresser.

Depuis des semaines, nul ne s’est présenté pour racheter la banque en déroute, ce qui a forcé l’Etat fédéral à intervenir. Jamie Dimon, PDG de J.P. Morgan, a expliqué que le gouvernement américain les avait invités, ainsi que d’autres, à intervenir pour sauver la First Republic Bank. Les actionnaires de la banque, qui valait encore près de 50 milliards d’euros en février, n’ont plus rien. La FDIC, qui a mis la First Republic Bank sous séquestre, va perdre dans l’affaire quelque 13 milliards de dollars, mais l’ardoise a été réduite du fait du rachat par J.P. Morgan. L’opération a rassuré Wall Street, qui était légèrement dans le vert.

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