« Je ne l’avais pas perçu comme un risque mais comme une opportunité ». Lorsque Amine Kandil lance en 2008 N+One Datacenters, pionnier marocain de l’industrie des datacenters, l’économie chérifienne était encore peu digitalisée, et les entreprises peu enclines à externaliser leurs systèmes d’information. « Je ne concevais pas une économie se digitalisant sans data center. Le Maroc avait besoin de technologies et de services aux normes internationales », se souvient-il.
Un pari qui s’est révélé gagnant. En 2017, après une première infrastructure d’une capacité de 2 mégawatts installée à Casablanca, l’ingénieur marocain crée un deuxième centre de données à Bouskoura, une commune située à environ 20 kilomètres de la capitale économique du royaume, pour un investissement de 150 millions de dirhams (un peu plus de 14 millions d’euros). Doté d’une capacité de 4 mégawatts alimentant 10 000 serveurs, le nouveau datacenter permet à N+One de diluer les risques tout en continuant à répondre aux besoins du marché marocain.
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