Alpine, la marque du groupe Renault, a enregistré une croissance de 33 % de ses ventes en 2022 et souhaite désormais être un acteur majeur sur le marché mondial des modèles à vocation sportive. Depuis l’été 2020, Luca de Meo, le directeur général du groupe, qui est également un expert en lancement de gammes sportives, a mis en orbite Abarth chez Fiat et créé Cupra au sein du groupe Volkswagen. Fort de ce succès, il a décidé de développer Alpine en lançant six nouveaux modèles, dont un crossover sportif de 430 chevaux, un cabriolet, deux gros SUV-coupés destinés principalement au marché américain et la future génération du coupé A110 qui sera également disponible en cabriolet.
La croissance des ventes de la marque a également convaincu Renault de changer son regard sur Alpine et de consacrer les moyens nécessaires à son développement. Si le coupé A110, lancé en 2017 avec une diffusion confidentielle, a été envisagé davantage comme un ballon d’essai que comme la première pierre d’un projet à long terme, celui-ci ne fait pas son âge après cinq années de commercialisation et s’inscrit au-dessus des prévisions.
Le lancement du Renault-Nissan, un crossover sportif de 430 chevaux en 2025, est un défi pour la marque et peut potentiellement rivaliser avec la Porsche Macan électrique. En 2026, la future génération du coupé A110 sera lancée, avec une option cabriolet également disponible. En 2027, deux gros SUV-coupés principalement destinés au marché américain seront également introduits.
En outre, Alpine mise sur sa présence en Formule 1 pour doper sa notoriété, car celle-ci pourrait augmenter sa visibilité sur la scène internationale et augmenter ses ventes de voitures de sport. En effet, la marque cherche à augmenter sa notoriété en dehors du cercle franco-français de boomeurs nostalgiques. De plus, des négociations sont en cours pour le développement d’un réseau de distribution aux États-Unis, où la marque tente depuis plus de trente-cinq ans de s’implanter. Toutefois, le marché américain représente la moitié des ventes mondiales de sportives, et Alpine ne peut pas faire l’impasse sur ce marché.
En fin de compte, Alpine veut devenir un acteur important sur le marché mondial des voitures de sport en réunissant les atouts de Renault et de Nissan, principalement en matière de R&D et de technologie de propulsion électrique. Luca de Meo a déjà réussi à relancer la marque, et ses plans ambitieux continuent de captiver les amateurs de voitures de sport à travers le monde. Dans l’ensemble, Alpine semble bien parti pour atteindre son objectif et rivaliser avec les marques les plus performantes dans le secteur des voitures de sport.
