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Accord sur l’échange d’environ 900 prisonniers au Yémen

Accord sur lechange denviron 900 prisonniers au Yemen



Le gouvernement yéménite a annoncé un accord conclu avec la milice des houthistes sur un échange de prisonniers, portant sur 887 personnes. Cet accord est l’aboutissement de pourparlers tenus en Suisse sous l’égide des Nations unies et en présence de la Croix-Rouge internationale depuis le 11 mars. Selon le marché conclu, le gouvernement internationalement reconnu s’engage à libérer plus de 700 détenus, alors que les houthistes doivent libérer 181 prisonniers, dont 4 journalistes qu’ils ont fait condamner à mort, 15 soldats saoudiens et 3 soldats soudanais, ainsi que d’anciens hauts responsables. Parmi les prisonniers figurent également des généraux de l’armée et les fils de l’ancien vice-président Ali Mohsen, ainsi que Tarek Saleh, neveu de l’ancien président yéménite.

Cet échange de prisonniers, qui doit encore être concrétisé dans les trois semaines, s’inscrit dans un contexte diplomatique particulier. Selon le quotidien saoudien Arab News, qui rappelle la récente annonce à Pékin d’un accord entre l’Arabie saoudite et l’Iran, allié et soutien des houthistes, pour rétablir leurs relations diplomatiques, cet accord ouvre de vraies perspectives pour un arrêt durable de la guerre au Yémen. Le journal américain The Wall Street Journal a également indiqué que l’Iran se serait engagé à ne plus fournir d’armes aux rebelles houthistes.

Du côté des houthistes, le journal en ligne Al-Masirah précise que des représentants saoudiens étaient présents à Genève lors des pourparlers. Les houthistes sont en effet soucieux de négocier directement avec leur grand voisin saoudien, chose qu’ils considèrent comme un premier pas vers leur reconnaissance comme interlocuteurs légitimes sur la scène régionale.

On peut espérer que cet échange de prisonniers marque un tournant dans un conflit qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et qui a plongé le pays dans une situation humanitaire catastrophique. Le conflit a commencé en 2014 lorsque les houthistes ont pris le contrôle de la capitale, Sanaa, et d’autres parties du pays. Les forces gouvernementales soutenues par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite ont lancé une offensive contre les houthistes en 2015. Depuis, le pays est divisé et la situation humanitaire est dramatique, avec près de 24 millions de personnes – plus des deux tiers de la population – ayant besoin d’aide humanitaire. Le Yémen est également en proie à une épidémie de choléra depuis 2016, qui a touché plus de 1,2 million de personnes et causé près de 3 000 décès.

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