Une campagne de recrutement pour les bénévoles des Jeux olympiques de Paris est actuellement en cours pour engager les 45 000 personnes nécessaires au bon déroulement de l’événement qui se tiendra du 26 juillet au 11 août 2024. Cependant, des collectifs opposés à la tenue de la compétition viennent de lancer un appel inverse : s’inscrire comme bénévole et ne pas se présenter le jour J. Cette action légale vise à perturber l’organisation des Jeux en envoyant un message dissident. La campagne de recrutement est dénoncée par les militants qui estiment que les bénévoles non logés et à peine défrayés seront trop mobilisables. Ils devront être disponibles « au moins 10 jours » durant l’été 2024 et pourront être employés jusqu’à 10 heures par jour et 48 heures par semaine, selon la charte du Comité olympique.
Des habitants de Seine-Saint-Denis se mobilisent également pour dénoncer les conséquences négatives des Jeux sur leur territoire. Le collectif Saccage 2024, créé dès novembre 2020, rassemble des habitants de cette ville qui doit accueillir le village des athlètes et plusieurs épreuves sportives. Pour eux, les Jeux sont des accélérateurs de saccages. Sous couvert de liesse collective, ils permettent de faire passer des lois sécuritaires, détruire des espaces verts et accélérer des processus de gentrification qui ne profiteront pas aux habitants de Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de France métropolitaine. Les différents chantiers olympiques en cours dans cette ville font également l’objet de résistances locales en raison de leur impact écologique. Le comité d’organisation des Jeux olympiques a pris conscience de la menace représentée par les fausses candidatures et envisage de recruter une équipe de volontaires remplaçants en cas de trop nombreux désistements.