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À Boutcha, où la couleur revient peu à peu

A Boutcha ou la couleur revient peu a peu



Halyna Vejytchanian, une femme de 50 ans, a commencé à se rendre au centre psychologique de Boutcha pour bénéficier de l’art-thérapie lorsque la guerre a éclaté l’année dernière. Avant cela, elle ne pouvait dessiner qu’en noir et blanc, incapable de saisir les crayons de couleur qu’on lui offrait. Depuis l’occupation et les bombardements de Boutcha par les forces russes, Halyna travaille dans un centre d’information de la morgue, où elle aide à retrouver les proches des victimes de Moscou. Elle est continuellement témoin de la douleur des familles endeuillées, et la pression et le stress ont finalement eu raison d’elle.

Elle raconte comment elle a été brisée en voyant des fils reconnaître le visage de leur père, ou être confrontée aux parents d’une jeune fille violée et assassinée par les forces russes. Même si elle ne les connaissait pas personnellement, elle avait le sentiment que chaque mort était une perte pour la grande famille de sa nation. Halyna a donc commencé à prendre ses propres besoins en charge et a décidé de recourir à l’art-thérapie.

Lorsque les troupes ukrainiennes ont repris Boutcha et Irpine, après trente-trois jours d’occupation par les forces russes, le monde entier a pris conscience de l’horreur de ce qui s’était passé dans cette ville. Les troupes ukrainiennes ont découvert des preuves d’exécutions, de viols et de tortures, et des civils ont été laissés morts où ils étaient tombés. Selon les chiffres ukrainiens, 1 137 personnes ont été tuées dans les régions de Kiev depuis lors, dont 461 dans la seule ville de Boutcha. Des enquêtes sur d’éventuels crimes de guerre sont en cours par des équipes internationales, mais Moscou continue de nier les allégations.

Le 31 mars de cette année, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu à Boutcha pour dénoncer les atrocités commises par la Russie. Malgré l’ampleur des opérations de nettoyage menées par les forces ukrainiennes, des traces des horreurs commises sont encore présentes dans la ville.

Boutcha est un exemple poignant des effets que peuvent avoir la guerre et l’occupation sur la vie quotidienne des citoyens ordinaires. Halyna Vejytchanian est une exemple poignant de la manière dont l’art-thérapie peut aider les victimes de traumatismes à surmonter leur douleur et leur peur. Sa force et sa résilience sont un symbole d’espoir pour tous ceux qui sont touchés par les conflits et les traumatismes, et une incitation à se tourner vers les thérapies de guérison pour s’en sortir.

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