Le décès de l’accordéoniste de la traverse, un homme bien connu des Lévisiens et des usagers du traversier, laissera un grand vide alors qu’il a passé plusieurs décennies à illuminer le quotidien des passagers avec sa douce musique et son éternel sourire.
Marcel Aubin était un visage connu à la traverse Québec-Lévis. Avant la pandémie, depuis de nombreuses années, l’homme s’y trouvait tous les jours, à jouer de l’accordéon sur l’un des navires ou à l’entrée de la traverse à Lévis.
Le musicien, que plusieurs qualifient de «monument», s’est éteint jeudi dernier. Les causes de son décès sont inconnues, mais selon un commerçant de Lévis qui l’a longtemps côtoyé, il a été hospitalisé pendant plusieurs semaines, avant d’être transféré dans un CHSLD peu avant son décès.
«Ça faisait deux ans et demi qu’il était isolé à cause de la pandémie. Ça le rendait triste», raconte Michaëll Deschamps Robin, gérant du café Bonté Divine à Lévis.
Avant la crise sanitaire, le musicien visitait le café situé juste en avant de la traverse quotidiennement depuis 11 ans, souligne M. Deschamps Robin.
«Il prenait son thé chaque soir avant d’aller jouer à la gare de la traverse, poursuit-il. Il répandait le bonheur.»
Les usagers de la traverse sont également nombreux à conserver un beau souvenir de M. Aubin.
«Les gens, les touristes surtout, l’aimaient bien. On avait une sorte de compassion envers lui, sachant qu’il ne vivait pas dans la richesse. La Société des traversiers ne l’empêchait pas de faire des traversées sur ses navires. Il avait sa passe V.I.P. C’est comme un monument qui vient de partir», dit Dave Tremblay, qui a été passager de nombreuses années.
«Il a clairement marqué la grande clientèle du traversier avec sa musique inspirante, des fois mélancolique et d’autres fois enjouée et festive. On aurait dit qu’il faisait partie des murs du traversier et qu’il y sera présent à jamais», ajoute Anne-Marie Veillette, une autre utilisatrice de la traverse.