Ces dernières semaines, l’Union européenne a franchi une étape décisive dans la lutte contre le changement climatique, en adoptant les dernières législations qui placent notre continent sur la voie d’une réduction de plus de 55% de ses émissions de gaz à effet de serre en 2030. Ces textes placent l’Europe à la pointe de l’action climatique mondiale, en se dotant de trajectoires et de règles du jeu complètes et concrètes dans tous les secteurs de l’économie.
Ces nouvelles règles doivent maintenant être mises en œuvre dans chaque État membre. En France, c’est tout l’objectif de la planification écologique menée par le Premier ministre, dont les mesures, secteur par secteur, seront dévoilées avant l’été. L’enjeu particulier est d’accompagner une transition juste pour tous et pour tous les territoires, conformément à l’engagement présidentiel du leasing social pour les voitures électriques.
La France a été l’un des moteurs pour que l’Europe s’affranchisse d’une forme de naïveté qui consistait à s’appliquer à elle-même des ambitions et des normes strictes tout en laissant à ceux qui ne s’y pliaient pas le champ libre pour prendre des parts de marché. En conséquence, les émissions et pollutions évitées en Europe ont trop longtemps été reportées dans d’autres pays via nos importations.
Les mesures adoptées récemment, telles que le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières ou le règlement sur la déforestation, sont des changements de paradigme, pour que l’accès au premier marché mondial soit désormais conditionné aux mêmes règles que celles que nous appliquons sur notre sol. À un an des élections européennes, c’est une victoire majeure qui traduit la transformation réussie de l’Europe que nous portons.
Et nous allons continuer d’œuvrer pour que cette approche irrigue toutes les politiques environnementales européennes, en commençant par la transition des pratiques agricoles, qui doit s’accompagner de clauses miroirs garantissant aux agriculteurs une concurrence équitable. L’enjeu est que l’Europe s’affirme comme une puissance écologique, dotée d’une industrie verte dynamique et d’une capacité de résilience accrue face aux crises et aux conséquences du dérèglement climatique.
Face à la tentation du repli, du déclin et du découragement, nous sommes au contraire convaincus que le Pacte vert européen est notre meilleure arme pour remettre notre continent sur la voie de la prospérité. Il s’agit d’adapter nos sociétés aux effets inéluctables du réchauffement climatique, au-delà de nos engagements forts pour l’atténuer.
Il est temps d’agir ensemble, de manière efficace et ambitieuse pour protéger notre planète et améliorer notre qualité de vie. Les dernières décisions de l’Union européenne prouvent que nous pouvons y arriver, à condition que nous soyons unis et déterminés à ouvrir une ère nouvelle de prospérité et de croissance durable. Et c’est en travaillant ensemble que nous y parviendrons.