Les députés russes ont voté mardi pour une loi facilitant l’enrôlement dans l’armée en permettant l’envoi des ordres de mobilisation par courrier électronique. Cette mesure, qui vise à contrer les refus et les départs des appelés lors de mobilisations précédentes, a été jugée autoritaire et répressive par les opposants au régime de Vladimir Poutine. Les sanctions pour les réfractaires comprennent notamment une interdiction de vendre, louer ou utiliser leur domicile ou véhicule ainsi que l’interdiction d’exercer une entreprise indépendante. La Russie doit également faire face à la répression de l’opposition à la guerre en Ukraine, alors que l’opposant au Kremlin, Vladimir Kara-Murza, est détenu depuis un an pour « haute trahison ».
Le gouvernement ukrainien a également renforcé sa mobilisation, avec la possibilité pour les centres de recrutement d’envoyer les ordres de mobilisation dans tout le pays, dans l’optique de la contre-offensive prévue pour ce printemps. Le gouvernement américain estime que plus de 124 000 soldats ukrainiens ont été tués ou blessés depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, soit cinq fois plus que ce qui a été révélé publiquement par Kiev.
Le rôle des femmes dans l’armée ukrainienne est également au centre des préoccupations, même si le ministère de la Défense affirme que plus de 41 000 femmes sont actuellement en service, dont 5 000 en positions de combat. Bien que les femmes aient gagné le droit de rejoindre les positions de combat en 2018, de nombreux problèmes subsistent, notamment en termes de misogynie et d’agressions sexuelles, ainsi que des uniformes inadaptés et un manque criant de gynécologues. Les femmes ukrainiennes soulignent toutefois l’importance de lutter ensemble contre l’ennemi commun, la Russie.
La presse française s’intéresse également à l’enquête de Mediapart sur les accusations de violences sexuelles de treize femmes contre l’acteur Gérard Depardieu. Les accusations portent sur des gestes et propos inappropriés sur les tournages de plusieurs films ou séries, mais aucune de ces femmes n’a porté plainte, craignant de ne pas être écoutée et de mettre en danger leur carrière.
Enfin, Le Temps publie un dossier sur la disparition des insectes, avertissant qu’en cas de disparition, les humains ne seraient pas loin de subir le même sort. Le biologiste britannique Dave Goulson explique dans une interview que sans les insectes, la vie sur Terre serait gravement compromise.
