Un chef indigène a été assassiné dans la jungle péruvienne alors qu’il luttait contre les champs de coca, selon le gouvernement. Le meurtre de Olivia Arévalo Lomas, membre de la communauté Shipibo-Konibo, a eu lieu dans la région d’Ucayali, dans le centre de la jungle du Pérou.
Le président péruvien, Martin Vizcarra, a déclaré qu’il avait ordonné une enquête complète sur le meurtre. Le ministre de l’Intérieur, Mauro Medina, a déclaré que la police avait arrêté une personne en relation avec le meurtre et que plus d’arrestations pourraient être faites.
La communauté Shipibo-Konibo a longtemps été confrontée à des problèmes de conflits sur les terres, ainsi qu’à la déforestation. Les membres de la communauté ont également été confrontés à des actes de violence et de discrimination raciale dans leurs relations avec les populations locales.
Lomas était une guérisseuse traditionnelle et une leader de la communauté indigène. Elle était connue pour ses tentatives de mettre fin à la culture de la coca, qui est utilisée pour produire de la cocaïne. Elle avait également plaidé en faveur de la protection des terres et des traditions des communautés indigènes.
Le meurtre de Lomas met en lumière les difficultés rencontrées par les communautés indigènes dans leur lutte contre les activités illégales telles que la production de drogue dans les zones forestières du Pérou.
Le trafic de cocaïne est un problème majeur dans la région, avec des groupes armés illégaux et des trafiquants de drogue exploitant les ressources naturelles telles que la coca et le bois pour produire et transporter des drogues.
Le gouvernement péruvien a tenté de lutter contre la production de drogue en proposant des programmes de développement alternatif, visant à encourager les agriculteurs à cultiver des cultures légales plutôt que de la coca.
Cependant, la production de drogue reste un problème majeur dans certaines régions du pays, en particulier dans les zones reculées et difficilement accessibles où les groupes armés peuvent opérer en toute impunité.
Le meurtre de Lomas montre également le besoin urgent de protéger les défenseurs des droits humains, en particulier les membres des communautés indigènes, qui sont souvent les premiers à être confrontés à des menaces.
En 2017, le Pérou a été classé par Global Witness comme le deuxième pays le plus dangereux pour les défenseurs des droits fonciers et environnementaux, avec 28 meurtres signalés.
Il est crucial que les autorités augmentent la sécurité et la protection des communautés indigènes dans les zones reculées du Pérou, afin de prévenir de futurs meurtres brutaux comme celui de Lomas.