in

Russie: une fille séparée de son père pour un dessin sur l’Ukraine confiée à sa mère

Russie: une fille séparée de son père pour un dessin sur l'Ukraine confiée à sa mère



Une adolescente russe, Maria Moskaliova, âgée de 13 ans, a été séparée de son père après avoir fait un dessin en soutien à l’Ukraine. Elle a été retirée de son père, Alexeï Moskaliov, qui l’élevait seul et placée dans un foyer en mars 2021, après avoir dessiné des missiles volant vers une famille ukrainienne. Depuis, son père a été condamné à deux ans de prison et placé en détention. Une audience doit avoir lieu pour décider de restreindre ou non ses droits parentaux.

Mercredi soir, à la veille de cette audience, les autorités ont annoncé que la mère de Maria, Olga Sitchikhina, qui n’avait pas vu sa fille depuis plusieurs années, était de retour et avait récupéré l’enfant. Maria a été confiée à sa mère qui n’avait pas vu sa fille depuis des années, nouvel épisode d’une histoire emblématique de la répression en Russie.«Olga a retiré Maria du centre de rééducation sociale où elle se trouvait à la demande de cette dernière», a affirmé mercredi soir la commissaire russe à l’enfance, Maria Lvova-Belova, sur Telegram.

Le cas de Maria et de son père a suscité une vive émotion en Russie, devenant emblématique de la répression contre ceux qui dénoncent l’offensive militaire lancée par le Kremlin contre l’Ukraine. Une pétition en ligne lancée en Russie pour réclamer le retour de l’enfant chez son père a recueilli plus de 145 000 signatures, malgré le climat de peur.

Après avoir été séparé de sa fille, Alexeï Moskaliov a été accusé d’avoir «discrédité» l’armée en critiquant l’opération militaire en Ukraine sur les réseaux sociaux, et condamné fin mars à deux ans de prison. Alexeï Moskaliov avait fui juste avant le verdict, alors qu’il était assigné à résidence. Cependant, il a été retrouvé et arrêté la semaine dernière au Belarus, pays voisin et allié de la Russie.

La séparation de Maria et de son père illustre bien la répression en Russie contre ceux qui dénoncent l’offensive militaire lancée par le Kremlin contre l’Ukraine. En effet, les autorités russes répriment les critiques liées à l’Ukraine, tels que les réseaux sociaux ou les dessins tels que celui que Maria a fait. Cette répression est devenue emblématique en Russie, comme l’illustre la pétition pour le retour de Maria chez son père et pour dénoncer cette répression.

La situation de Maria est cependant ambiguë, car sa mère n’était pas présente dans sa vie depuis plusieurs années, et Maria ne voulait pas la voir au départ. On peut dès lors douter que cette situation soit idéale pour Maria, qui est au centre d’une histoire tragique impliquant la répression russe. Toutefois, la commissaire russe à l’enfance, Maria Lvova-Belova, a annoncé que Maria avait changé d’avis et souhaitait revoir sa mère.

Il est à saluer la pétition en ligne ayant recueilli plus de 145 000 signatures pour dénoncer la répression en Russie, malgré le climat de peur. Cette pétition illustre l’engagement des Russes pour préserver leurs libertés et dénoncer les violations des droits de l’homme. Toutefois, il convient de souligner que les autorités russes ont mis des moyens importants pour réprimer toutes les voix dissidentes et toutes les critiques de l’offensive militaire en Ukraine.

Cette histoire de répression en Russie rappelle que les libertés fondamentales sont souvent mises à mal dans un contexte de conflit. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a en effet entraîné une répression accrue en Russie et en Ukraine, touchant aussi bien les voix dissidentes que les minorités ethniques tatares en Crimée. Cette histoire de répression en Russie doit être dénoncée et combattue par les défenseurs des droits de l’homme, qui doivent continuer de militer pour la liberté d’expression et le respect des droits de l’homme en Russie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Qui est à l’origine du sabotage des gazoducs Nord Stream? Voici la principale hypothèse de l’enquête suédoise

un cinquième accident du travail mortel

un cinquième accident du travail mortel