La Chine s’est rapprochée un peu plus de la réalité des voitures autonomes grâce à l’entreprise AutoX, soutenue par Alibaba, qui a annoncé avoir lancé des robotaxis entièrement autonomes sur les routes publiques de Shenzhen. Selon l’entreprise, elle est devenue le premier acteur chinois à le faire, grâce à son programme, qui fait appel à une flotte locale de 25 voitures dont le conducteur de secours a été retiré. Le gouvernement ne restreint pas les zones où AutoX peut opérer dans la ville, bien que l’entreprise se concentre sur le centre-ville. Actuellement en phase d’essai, ce service n’est pas encore ouvert au public.
AutoX a conquis l’autorisation des régulateurs après avoir travaillé à améliorer son logiciel et son matériel. L’entreprise a déjà plus de 100 robotaxis en circulation dans cinq villes chinoises, dont Shanghai et Wuhan. AutoX, qui emploie actuellement plus de 200 ingénieurs, vise à étendre sa portée à plus de 10 villes locales dans l’année à venir. Cependant, selon son fondateur et PDG, Jianxiong Xiao, la question de savoir si l’entreprise peut retirer les conducteurs humains dans d’autres marchés dépend des régulateurs locaux.
La Chine pourrait devenir le premier marché mondial des véhicules autonomes, selon un rapport du cabinet de conseil McKinsey. Il prévoit que le pays générera jusqu’à 1,1 billion de dollars de revenus à partir des services de mobilité autonome d’ici 2040. Cependant, l’industrie doit encore parcourir un long chemin avant que les taxis sans pilote ne deviennent la norme en Chine. Selon Xiao, il pourrait falloir encore cinq ans pour y arriver.
AutoX a des partenariats avec des grands constructeurs automobiles, tels que Fiat Chrysler, et se concentre sur la fabrication de la technologie nécessaire à la conduite autonome. En juin 2020, Didi, la plus grande entreprise chinoise de VTC a commencé à offrir des trajets gratuits dans ses véhicules autonomes dans une zone désignée de Shanghai. Pendant ce temps, la start-up a déjà commencé à travailler sur son expansion en Chine et cherche maintenant à attirer l’attention d’autres sociétés de voitures partagées pour un éventuel partenariat.