Synchron vient de lever soixante-quinze millions de dollars. La startup a développé un système intelligent qui permet de contrôler des appareils mobiles par la pensée. Pour le moment, l’initiative est bien sûr axée sur l’accessibilité, mais, à terme, nous pourrions tous en profiter pour commander des interfaces beaucoup plus rapidement qu’aujourd’hui. Lors d’un test relayé un peu plus tôt cette année, on pouvait apercevoir un patient victime de paralysie dicter du texte à iPadOS via des impulsions électriques émanant directement de son cerveau. Le résultat est certes encore très lent si on le compare à l’usage d’un clavier traditionnel, mais le concept a déjà séduit parmi les plus sérieux investisseurs.
En effet, le tour de table tout juste réalisé ne réunit rien de moins que Bezos Expeditions et Gates Frontier. Le premier fonds est donc celui du fondateur d’Amazon, qui a dirigé la société durant vingt-cinq ans avant de laisser sa place à Andy Jassy. Quant au second, qui représente les intérêts de Bill Gates (Microsoft), on lui doit aussi un pari sur Heliogen, entreprise spécialisée dans les énergies renouvelables et cotée en bourse au NYSE.
De premières étapes très encourageantes
Synchron n’en est pas à son coup d’essai, loin de là. La firme peut en effet se targuer d’avoir déjà convaincu d’autres figures clés des capitaux américains, dont Khosla Ventures (Atmos, Relay, Equii) pour un total de cent vingt-cinq millions de dollars depuis ses débuts. Avec ceci, le développeur a également reçu le feu vert de la FDA* pour démarrer des tests cliniques avec un implant permanent. Le marché cible pèserait vingt milliards de dollars, selon le docteur Thomas Oxley, du Mount Sinai Hospital à New York. Le neurologue est également CEO de Synchron et son travail s’est déjà vu récompensé par l’UNESCO par le passé.
Aujourd’hui, certains médias outre-Atlantique vont ainsi jusqu’à comparer le potentiel de Synchron avec celui de Neuralink. Cette alternative, bien que différente sous de nombreux aspects, est étroitement liée aux ambitions d’Elon Musk, mais très critiquée par souci de bien-être animal…
Il faut miser sur l’avenir et vite
À respectivement cinquante-huit et soixante-sept ans, Jeff Bezos et Bill Gates se doivent de penser aux solutions de santé de demain s’ils souhaitent continuer à faire fructifier leurs idées pour un monde meilleur, malgré l’âge. On sait d’ailleurs que le duo a également un pied dans la recherche sur l’immortalité, ou plutôt sur la poursuite des efforts en matière de progrès de la médecine et de transhumanisme…
*Food and Drug Administration aux États-Unis
