Depuis jeudi, les Montréalais sont conviés à une séance d’enthousiasme obligatoire, pour accueillir le nouveau chef de police, Fady Dagher, censé arriver avec une approche révolutionnaire, venant réformer une police sclérosée.
L’homme est charismatique, sans le moindre doute, et en est conscient, assurément. Son étrange manie de parler de lui à la troisième personne du singulier lui donne un petit air de Jules César de la police municipale. Je ne serais pas surpris de le voir se lancer en politique un jour – d’ailleurs, n’en fait-il pas déjà, à sa manière ?
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Prévention
Mais surtout, il arrive avec des idées très arrêtées, et en insultant le corps policier dont il prend la direction. De quelle manière ? En l’accusant de racisme systémique et de pratiquer le profilage racial.
Fady Dagher reprend ici des concepts boiteux qui témoignent de son adhésion à l’idéologie woke.
Surtout, ces accusations grossières et violentes ne sont pas fondées, malgré ce qu’en disent ceux qui confondent une étude « indépendante » militante et une étude scientifique.
Qu’il y ait certains éléments toxiques dans la police, c’est inévitable, comme il y en a dans tous les milieux. Mais les décréter représentatifs d’une culture décrétée discriminatoire est non seulement faux, mais diffamatoire.
J’ajoute que ces accusations contre les policiers, relayées aujourd’hui par le chef des policiers, les empêchent de faire leur travail. Et ce sont les citoyens des quartiers difficiles qui en paient le prix.
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Violence
Fady Dagher se présente comme l’homme de la prévention. Évidemment. Mieux vaut prévenir que guérir. Mais en ce moment, avec la poussée de la violence des gangs de rue, c’est la fermeté qui s’impose.
Les voyous qui ensauvagent Montréal ne sont pas des enfants de la misère exprimant leur souffrance sociale avec une mitraillette, mais des ennemis de l’ordre public, souvent prêts à commettre le pire.
Espérons que saint Fady Dagher saura les combattre sans atermoiements.