Qu’ont en commun les ministres de la Santé, de l’Éducation et de la Famille ?
Ils font tous face au même problème : une grosse pénurie de main-d’œuvre.
Et ils ont tous besoin de Sonia LeBel pour le régler.
C’est la présidente du Conseil du trésor qui doit faire du Québec un employeur de choix. Son premier vrai test approche à grands pas : les conventions collectives qui viennent à échéance en mars 2023 !
Les infirmières
On n’a jamais eu autant d’infirmières au Québec, mais elles sont de plus en plus nombreuses à quitter le public.
Elles ont besoin de meilleures conditions de travail. Il leur faut plus de souplesse et de pouvoirs.
L’Ordre des infirmiers et infirmières du Québec me disait qu’ils ont déjà posé des gestes pour pérenniser certaines mesures prises pendant la COVID-19. Mais les syndicats et le gouvernement doivent maintenant s’entendre pour mettre en place encore plus de solutions.
Pour les enfants
C’est la même chose pour les professeurs et les professionnels du réseau de l’éducation.
Si on veut attirer des professeurs, des orthophonistes, des psychologues ou d’autres professionnels, il faut leur donner des conditions favorables. Il faut aussi trouver une façon de faciliter la vie de ceux qui sont dans le réseau pour les garder.
Idem pour les éducatrices en service de garde.
Les dernières négociations ont été ardues, mais pour atteindre l’objectif de la CAQ d’offrir une place subventionnée à tous les enfants qui le désirent, Sonia LeBel devra arriver à la table des négociations avec de nouvelles offres bonifiées.
L’argent, mais pas seulement
Dans plusieurs cas, il faudra revoir les salaires à la hausse, notamment à cause de l’inflation. Ça ne devrait pas poser problème, le gouvernement nage tellement dans l’argent qu’il envoie des chèques à des ménages qui gagnent 200 000 $ par année…
L’argent ne sera toutefois pas suffisant.
Il faudra, tant du côté du gouvernement que des syndicats, faire preuve de créativité, d’un peu d’audace et, surtout, de flexibilité.
On veut des solutions concrètes, on veut des ententes, mais ce qu’on ne veut surtout pas, ce sont des grèves.
Personne ne veut des négociations qui s’éternisent pendant des mois sur quelques points de pourcentage.
Au nom de qui ?
La ministre Sonia LeBel négocie au nom du gouvernement de la CAQ, qui, lui, représente les Québécois.
Ces Québécois, ce ne sont pas uniquement des contribuables. Ce sont aussi des parents qui ont des enfants à l’école, des malades, des personnes âgées qui ont des besoins de plus en plus importants.
Le gouvernement doit négocier au nom de tous ces Québécois pour donner aux travailleurs, principalement des femmes, les ressources nécessaires.
Ce n’est pas compliqué, c’est l’avenir de nos réseaux qui est en jeu !
Si ça ne fonctionne pas… eh bien ! on pourra toujours demander à la firme de gestion McKinsey de nous gérer ça ! De toute façon, ils ont déjà leur nez un peu partout dans les affaires de l’État…