S’il en est qui détiennent des solutions pour aider les Français à faire la chasse au gaspillage, à permettre aux appels à la sobriété et à l’efficacité d’avoir des effets concrets et visibles cet hiver, ce sont bien les collectivités locales. Elles constituent souvent le maillon le plus efficace pour mobiliser les habitants et les entreprises.
Depuis cet été, plus précisément depuis les menaces qui pèsent sur notre approvisionnement en gaz et en pétrole pendant l’hiver, les grands énergéticiens appellent aux économies d’énergie.
Nous, acteurs locaux, nous agissons déjà en ce sens, et depuis longtemps, au travers des plans « climat-air-énergie » territoriaux (PCAET).
Les PCAET sont conçus pour cela, adapter nos territoires au changement climatique et lutter contre les dérèglements de l’écosystème. Ils constituent donc une réponse directe aux défis de la crise énergétique actuelle. Il est évident que c’est sur le terrain, au jour le jour, que se gagnera la bataille qui doit mener à réduire de 10 % notre consommation d’énergie d’ici à 2024. Le gouvernement l’a compris, qui a créé le 28 juillet un groupe de travail « Collectivités territoriales » rassemblant associations d’élus, énergéticiens et experts.
Une importante partie pédagogique
Les élus ont de nombreux leviers d’action sur le patrimoine qu’ils gèrent en direct, qu’il s’agisse de l’éclairage public, de l’alimentation des bâtiments administratifs, des écoles et des gymnases, de la réalisation de réseaux pour les mobilités douces, du développement de motorisations alternatives, avec l’installation de bornes électriques, ou encore du développement local d’unités de production d’énergie renouvelable.
Toutefois, nous constatons trop souvent que les particuliers ne sont pas suffisamment informés des solutions existantes pour faire des économies d’énergie, et du même coup alléger leurs factures. C’est pourquoi la promotion de la sobriété se doit d’intégrer une importante partie pédagogique et pointer les solutions qui existent.
La ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et plus récemment la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont ainsi insisté sur le développement du pilotage intelligent de la consommation, et tout particulièrement du chauffage électrique. Ce pilotage permet de faire des économies d’énergie et de réduire la consommation d’électricité aux moments les plus utiles au système, en particulier lors des pics, sans impacter le confort des occupants.
Cette solution concrète et utile, nous l’avons encouragée et déployée dans nos métropoles, agglomérations et communautés de communes en faisant appel à des opérateurs spécialisés dans ce domaine. Précisément dans le cadre des PCAET, sans attendre la crise actuelle. Les retours sont positifs, puisque à une économie d’énergie et une contribution à la diminution des pics de consommation pour le pays s’ajoute un gain de pouvoir d’achat pour le particulier qui voit d’autant sa facture s’alléger.
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