Les négociations entre le Canadien de Montréal et le camp de Cole Caufield vont bon train, d’après ce qu’a laissé entendre le vice-président exécutif des opérations de hockey du club, Jeff Gorton.
• À lire aussi: Canadien: un duel face aux Devils, l’équipe de l’heure
En entrevue avec Tony Marinaro dans son balado The Sick Podcast, l’homme de 54 ans a établi que Caufield tient à ce que les négociations de prolongation de contrat ne soient pas une distraction; l’attaquant connaît un début de saison du tonnerre avec neuf buts et sept mentions d’aide. En tout, c’est 31 filets et 20 aides en 52 rencontres que le petit Américain a obtenus depuis que Martin St-Louis est à la barre du Bleu-Blanc-Rouge.
À une certaine époque, les partisans se déplaçaient au Centre Bell pour voir les prouesses d’Alex Kovalev. Plus récemment, c’était pour Carey Price que les fanatiques se réunissaient dans La Mecque du hockey.
Aujourd’hui, c’est Cole Caufield qui vend des billets. Ses aptitudes de marqueur, jumelées à sa personnalité charismatique, font de lui un joyau qui coûtera assurément cher à nos deux dirigeants, Gorton et Hughes. Un prix qu’ils sont prêts à payer.
«Je ne peux vous dire si ce sera dans une semaine, un mois ou deux mois, mais pour les gens qui écoutent à la maison, ne vous en faites pas, Cole sera un joueur du Canadien de Montréal pour longtemps, a confirmé Gorton. Nous adorons Cole, et Cole adore Montréal. Nous avons une bonne relation avec son agent [Pat Brisson] et ce n’est qu’une question de temps.»
Capitaine tout destiné
Marinaro et Gorton sont aussi revenus sur le début de saison tout feu tout flamme du nouveau capitaine, Nick Suzuki.
Celui qui compte 10 buts et neuf aides en 15 rencontres, bon pour le 11e rang des pointeurs dans la Ligue nationale de hockey (LNH), est en train de s’établir comme le premier joueur de centre tant recherché à Montréal depuis les deux dernières décennies.
«Quand je suis arrivé à Montréal, je n’étais pas certain qu’il y avait un premier centre dans les rangs. Je me rappelle un des premiers matchs que j’ai regardés avec Kent [Hughes], Suzuki avait renversé un joueur adverse. Tout de suite, Kent et moi nous sommes regardés, et c’est à ce moment que j’ai compris qu’il avait cette facette dans son jeu, a raconté Gorton. Tu regardes un match comme celui de samedi contre Pittsburgh, son jeu est rendu à un autre niveau. C’est un centre numéro 1.»
En ce qui a trait au capitanat, l’ancien dirigeant des Bruins et des Rangers est convaincu que la décision de confier le «C» à Suzuki est la bonne. «Les joueurs le savent, l’organisation le sait. [Suzuki] a côtoyé Carey Price et Shea Weber assez longtemps pour savoir ce que c’est, être un bon leader. Il est l’homme tout désigné pour l’emploi», a évalué Gorton, au sujet du numéro 14.
Instaurer une culture gagnante
Le Canadien est-il en train de rater sa reconstruction? Il faut rappeler que les trois premiers espoirs au prochain encan amateur, soit Connor Bedard, Adam Fantilli et Matvei Michkov, sont pressentis comme étant des joueurs générationnels.
Grand partisan des reconstructions que le public peut écouter à l’émission JiC, du lundi au jeudi, l’animateur Tony Marinaro a ainsi interrogé Jeff Gorton à ce sujet.
«Il ne faut pas oublier qu’il y a 32 équipes dans la ligue. Pour obtenir un tel choix au repêchage, il y a plein d’éléments en ligne de compte, dont une majorité que nous ne pouvons pas contrôler, a répondu l’Américain originaire de Boston. Ce que nous pouvons contrôler, c’est de bâtir et d’établir une culture de gagnants.»
Il établit aussi qu’il est impossible de dire à un athlète professionnel de perdre.
«Je comprends les partisans, ce serait plaisant d’avoir un haut choix au repêchage; mais surtout avec Martin St-Louis derrière le banc, il n’y a pas un joueur dans le vestiaire qui croit que la rencontre est perdue d’avance quand on saute sur la patinoire. C’est ça, la culture que nous voulons instaurer», a ajouté le bras droit de Kent Hughes.
«Par ailleurs, nous avons déjà beaucoup de très bons jeunes joueurs et d’autres s’en viennent. Nous avons deux choix de première ronde cette année et dans celles à venir aussi. Je crois que nous allons être corrects», a-t-il conclu en riant.
