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« L’éloignement des parcs à 50 km est une tendance de fond dans les pays européens »

« L’éloignement des parcs à 50 km est une tendance de fond dans les pays européens »


Alors que le projet de loi sur l’accélération des énergies renouvelables est discuté en ce moment, le sujet continue de créer la polémique sans que les conditions d’un dialogue de confiance entre pro et anti semblent en voie d’être réunies. Partout sur le littoral français, des associations se constituent avec l’objectif de lutter contre les projets éoliens, marins (Dunkerque, Dieppe Le Tréport, Etretat, Courseulles-sur-mer, Barfleur, Belle-Ile en mer, Oléron, Ile d’Yeu, Ouessant, Saint-Nazaire…), mais aussi terrestres, la liste n’en finit pas de s’étendre.

Or, entre les deux parties (pouvoirs publics et filières éoliennes d’un côté, associations et populations concernées de l’autre) la communication est rompue. Elle repose sur un concours d’infox et d’invectives. Pourtant, il existe pour les pouvoirs publics une mesure immédiate et de bon sens pour apaiser les esprits et rassurer les territoires concernés : s’engager à éloigner tout projet de parc éolien marin à une distance d’au moins 50 km des côtes, ainsi que le font nos voisins comme l’Allemagne, la Suède ou les Pays-Bas.

Cet éloignement présenterait plusieurs avantages décisifs, d’abord l’éloignement des parcs à 50 km des côtes préserverait ce qui peut l’être du littoral. Les premières implantations de projets en cours rencontrent une opposition d’autant plus grande qu’ils sont situés trop près des côtes (parfois à 10 km) et de ce fait, vont abîmer les paysages ainsi que le patrimoine naturel et bâti de ces zones, et perturber l’activité de pêche. Ceci est indiscutable.

Les coûts indirects pas pris en compte

Ces parcs ne sont pas encore sortis de terre (ou de mer) mais les simulations visuelles révèlent la puissance de leur impact. C’est pourquoi l’association Eolarge s’est constituée : repousser les futurs parcs normands le plus loin possible des côtes, dans des zones qui n’altèrent ni les conditions de pêche, ni les écosystèmes marins, ni les sites remarquables et de ce fait, le tourisme.

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Ensuite, l’éloignement des parcs à 50 km des côtes limiterait l’impact sur les filières touristiques et de pêche. Les coûts d’implantation des sites près des côtes sont largement sous-évalués faute d’étude d’impact sur les conséquences à moyen et long termes sur le tourisme et la pêche.

Les chiffres avancés par les pouvoirs publics et la filière éolienne ne prennent pas en compte les coûts indirects ni les externalités négatives : baisse de la fréquentation touristique par perte d’attrait des sites remarquables, baisse de la rentabilité de la pêche, baisse de l’attractivité du territoire, baisse des activités de plaisance et de loisirs, baisse de la qualité de vie des habitants…

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