Québec a décerné 203 infractions pénales en lien avec le bien-être et la sécurité des animaux, entre juin 2020 et juin 2022. Notre Bureau d’enquête a identifié ceux qui se sont fait prendre le plus souvent. Nous vous présentons ici l’un des 5 pires cas. Nous avons également obtenu les rapports avec photos du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Certains contrevenants ont accepté de donner leur version des faits alors que d’autres ont refusé nos demandes d’entrevue.
La résidente de Mont-Laurier a été condamnée pour cinq infractions et près de 10 000 $ d’amende, tout ça en lien avec son labrador croisé.
Le chien de Mélanie Sarrazin était attaché à l’extérieur dans des conditions peu enviables. Il n’avait pas accès à une source d’eau, ne pouvait pas s’abriter lorsqu’il pleuvait, et pouvait facilement se blesser.
«Je constate aussi que son environnement immédiat est insalubre et non sécuritaire puisqu’il y a de nombreux débris accessibles risquant d’être avalés ou de le blesser», peut-on lire dans le rapport de l’inspectrice. Aussi, la laisse du chien était très courte, faisant en sorte qu’il n’avait pas beaucoup d’espace pour aller faire ses besoins.
Lors d’une inspection en 2019 pour vérifier si Mme Sarrazin s’était conformée à la loi, la contrevenante a intimidé l’inspectrice en l’empêchant de fermer la porte de son véhicule et en lui criant des injures.
L’inspectrice a dû lui parler fermement et a même appelé la police, qui ne pouvait pas envoyer de véhicule rapidement.
«Je me suis assise dans ma voiture et je tremblais de tous mes membres, dû au stress et à l’émotion et j’étais incapable de bouger ou de réfléchir», indique l’inspectrice.
Mme Sarrazin a été condamnée en janvier et en avril 2021.
Elle n’a pas répondu à nos invitations à donner sa version des faits.