in

Félix Auger-Aliassime vise le premier rang mondial

Félix Auger-Aliassime vise le premier rang mondial


Depuis que Félix Auger-Aliassime a fait ses premiers pas chez les professionnels, il est pressenti comme un futur numéro 1 mondial. L’Américain John McEnroe, l’une des gloires des années 1980, a notamment affirmé à plusieurs occasions qu’il le voyait comme l’éventuel monarque du circuit. 

• À lire aussi: Félix se tourne vers la finale de la saison

Fruit de ses trois titres consécutifs glanés en octobre, à Anvers, à Florence et à Bâle, le Québécois occupe depuis lundi matin le sixième rang mondial, un sommet personnel. 

Il était 13e il y a quelques semaines, après une sortie expéditive aux Internationaux des États-Unis. 

Si ces 16 victoires de suite — il a aussi atteint la demi-finale du Masters 1000 de Paris, qu’il a perdue samedi — confirment la place du joueur de 22 ans parmi l’élite mondiale, Félix ne s’en cache pas. Il en veut encore plus. 

« Je suis d’accord avec John, a déclaré Auger-Aliassime lors d’une conférence virtuelle, dimanche. Sans brûler d’étapes, sans me mettre trop de pression, je pense que j’ai ce qu’il faut pour être éventuellement numéro 1 mondial dans ma carrière. »

« Je suis de plus en plus convaincu, et les gens autour de moi le sont aussi, que j’ai ce qu’il faut pour l’être. Bon, c’est sûr qu’ensuite, je dois livrer la marchandise, ce qui n’est jamais facile », a-t-il souri. 

Continuer à grimper 

Déjà, la fierté québécoise espère profiter de la Finale de l’ATP, qui sera disputée à Turin la semaine prochaine, pour continuer à grimper au classement. 

« Il me reste un tournoi pour améliorer mon classement cette année, a-t-il pointé. Je ferai du mieux que je peux pour finir le plus haut possible en espérant continuer de cette façon l’an prochain et aller encore plus haut. »

Il croit au titre 

Le tournoi regroupera les huit meilleurs joueurs de la saison, à l’exception du numéro 1 mondial, Carlos Alcaraz. L’Espagnol a déclaré forfait, lui qui souffre d’une blessure aux muscles abdominaux, et sera remplacé par l’Américain Taylor Fritz. 

Mais ce tableau extrêmement relevé n’effraye pas Félix. Il avait fait de cette présence en Italie l’un des objectifs de sa saison. Il estime maintenant avoir les atouts pour enlever le titre. 

« Tous les joueurs qui y participent, je les ai déjà affrontés, j’en ai battu. Donc pour moi, il n’y a aucune raison que je ne me présente pas à ce tournoi dans le but de le gagner », a-t-il mentionné.

Les seuls présents à Turin qu’Auger-Aliassime n’a jamais battus sont l’Espagnol Rafael Nadal, le Russe Daniil Medvedev et Fritz. 

Félix a d’ailleurs récemment vaincu le Serbe Novak Djokovic, à la Coupe Laver. 

Une victoire qui a donné au Québécois beaucoup de confiance et qui avait contribué à sa belle poussée des dernières semaines, avait pointé son entraîneur Frédéric Fontang au Journal, la semaine dernière. 

« C’est l’un des tournois les plus difficiles à remporter, parce qu’il n’y a que les meilleurs au monde qui y participent, a convenu le jeune athlète. Mais il n’y a aucune raison, selon moi, de ne pas aspirer à la victoire. »

Courtes célébrations

Mais avant de mettre le cap sur l’Italie, mercredi, Auger-Aliassime s’accordera quelques jours de repos. 

Un peu de temps pour célébrer, aussi. Avec ces matchs qui s’enchaînaient à un rythme effréné depuis un mois, il n’a pas encore eu le temps de savourer pleinement ses succès. 

« La vraie célébration, je pense que c’est maintenant », s’est-il réjoui. 

Belle constance

Car s’il aurait évidemment aimé réussir le quadruplé, en raflant un premier titre de la catégorie Masters 1000 à Paris, Félix demeure fier du niveau auquel il a joué. 

« Pas dans tous les matchs, mais dans certains matchs, je pense que j’ai joué mon meilleur tennis, donc je suis satisfait de ça. »

« Mais aussi de ma constance dans mes victoires, mes résultats. C’est de ça que je suis le plus fier. »

Des déceptions qui ont rapporté

Elle n’est pas si lointaine, l’époque où Félix Auger-Aliassime enchaînait les déceptions en finale. Avant de remporter le premier titre de sa carrière à Rotterdam, en février, le joueur de 22 ans avait subi huit revers consécutifs dans un match ultime. 

Un poids s’était alors envolé des épaules du Québécois. Mais ces défaites « dures à accepter » n’étaient pas trop loin dans sa mémoire lors de son récent triplé. 

« Toutes les finales que j’ai jouées dernièrement, je les jouais comme si c’était les plus importantes de ma carrière, avec une énorme motivation et concentration, a mentionné Félix dimanche. Le fait d’en avoir perdu quelques-unes a fait en sorte que je n’en tiens aucune pour acquise. »

Pas peur de perdre

Au fil de ses 16 victoires consécutives, Auger-Aliassime a été qualifié d’« inébranlable », d’« imbattable », d’« invincible ». Avec les victoires venait aussi la pression. Les yeux de la planète tennis étaient rivés sur lui. 

Mais le nouveau sixième mondial l’affirme : jamais il n’a été hanté par la peur que cette superbe séquence ne s’arrête. Même s’il reconnaît que l’idée lui a traversé l’esprit après son deuxième titre, remporté à Anvers, en Belgique. 

« J’ai commencé à me poser la question : “Est-ce que c’est cette semaine que ça va s’arrêter ?” Ou : “Est-ce que je vais encore gagner et me présenter à Paris invaincu ?” »

Finalement, c’est la deuxième option qui a prévalu. 

« Mais je n’avais pas de stress à l’idée de perdre à un moment, a-t-il poursuivi. J’ai perdu de nombreux matchs par le passé, donc ce n’était pas un problème. »

Mission accomplie

Son revers de samedi contre le jeune Danois Holger Rune, éventuel champion dans la capitale française contre nul autre que le Serbe Novak Djokovic (voir autre texte ci-haut), ne semblait plus non plus être un problème dimanche. 

Après tout, Félix peut dire mission accomplie. S’il a connu des hauts et des bas cette saison, les premiers ont compensé les seconds. 

Voilà le Québécois bien installé dans le top 10 mondial, titré sur l’ATP et détenteur d’un billet pour la Finale du circuit. Trois objectifs qu’il s’était fixés en début de saison. 



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

la dette climatique du Nord envers le Sud, sujet brûlant des négociations

la dette climatique du Nord envers le Sud, sujet brûlant des négociations

À Amiens, les feuilles mortes servent à fabriquer de l'électricité, Isabelle Adjani sans retouche dans «Diane de Poitiers» et des chaussures roulantes

À Amiens, les feuilles mortes servent à fabriquer de l'électricité, Isabelle Adjani sans retouche dans «Diane de Poitiers» et des chaussures roulantes