Le Rouge et Or de l’Université Laval a conclu, dimanche, sa saison de rêve avec une victoire convaincante de 22 à 5 face aux Gaels de Queen’s pour remporter la médaille d’or du championnat canadien de rugby disputé à Victoria.
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Invaincues dans le RSEQ avec un deuxième titre provincial consécutif, les protégées de François Vachon-Marceau ont conclu leur saison parfaite en signant trois victoires au national pour mettre la main sur le deuxième titre canadien de l’histoire du programme après celui de 2019. Il s’agit aussi d’une première saison parfaite.
Cette victoire avait aussi une saveur de revanche. L’an dernier, Laval s’était incliné en demi-finale face à ces mêmes Gaels et avait dû se contenter de la médaille de bronze. Semées équipe numéro un au national, les Gaels visaient un deuxième titre national consécutif.
« C’est un méga accomplissement, a lancé l’entraîneur-chef embauché sur une base intérimaire en raison du départ de Kévin Rouet vers l’équipe nationale à XV. C’est la première fois qu’on réussit à gagner les titres du RSEQ et canadien la même année. Ça fait longtemps que je suis dans le programme et je savais que nous avions le groupe pour le faire. »
Joueuse par excellence
Auteure de 28 points en trois parties, dont 12 en finale à la faveur de quatre pénalty, Audrey Champagne a reçu le titre de joueuse par excellence du tournoi. « Je me sens vraiment bien, mais rien de tout ça n’aurait été possible sans le travail de tout le monde, a-t-elle raconté. Je vais me souvenir de la victoire de l’équipe et non des victoires individuelles. C’est un moment indescriptible. »
« En match présaison, on avait donné le ton en battant Queen’s par le score de 38 à 0, d’ajouter Champagne, et nous avons montré aujourd’hui [dimanche] que nous étions la meilleure équipe. Ça fait un an qu’on avait la défaite contre Queen’s sur le cœur. »
Outre Champagne, Gabrielle Piquer, Andréanne Valois, Léa Ouellet et Corinne Fréchette ont été sélectionnées au sein de l’équipe d’étoiles du championnat.
Sentiment de vengeance
Joueuse par excellence de la finale, Fréchette abondait dans le même sens. « Notre défaite en demi-finale l’an dernier nous a servi de motivation, a-t-elle souligné. Ça fait du bien que tout le travail qu’on a fait la dernière année ait été récompensé. On a mis les bouchées doubles parce qu’on ne voulait pas rater notre coup. »
« Il n’y a rien de plus satisfaisant que d’avoir accordé seulement cinq points en finale, de poursuivre Fréchette, qui a aussi été élue sur la première équipe d’étoiles au pays. Elles n’ont rien pu faire en première demie. On savait qu’on misait sur la meilleure défensive au pays et on l’a prouvé. La défensive a toujours été l’identité de l’équipe. C’est la défensive qui permet de gagner des championnats. »
Décision profitable
Après une saison en France où elle évoluait dans les rangs professionnels, Rosalie Lepage-Tremblay a décidé de rentrer à la maison afin d’utiliser sa dernière année d’admissibilité. Andréanne Valois a pris la même décision. Les deux ont été élues sur la première équipe d’étoiles au pays, tout comme Anaïs Gilbert et Marie-Pier Fauteux.
« C’est la meilleure décision que j’ai prise, a-t-elle exprimé. Je suis tellement contente. En revenant à Laval pour une dernière année, c’était clair que je voulais tout gagner. Je voulais aussi vivre une belle expérience de groupe. C’est mission accomplie dans les deux cas. »
Si son parcours universitaire est terminé, Lepage-Tremblay n’a pas l’intention d’accrocher ses crampons. « Ça donne seulement envie de continuer, a-t-elle résumé. Je vais fêter avec les filles cette semaine et je repars en France la semaine prochaine. Le championnat français débute au début décembre. J’ai envie de faire grandir le rugby à Québec. »
Le Rouge et Or monte sur le podium au national pour la quatrième fois au cours des cinq dernières années. Les Lavalloises avaient remporté l’argent en 2017.