L’ennui est souvent venu titiller le petit Yanic Truesdale. Heureusement, l’enfance du comédien qui joue en français ici et en anglais aux États-Unis a été parsemée de moments réjouissants grâce à plusieurs vedettes télé des années 1970. Bond de 50 ans dans le passé.
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Yanic, quelles émissions jeunesse vous ont marqué ?
Il y en a beaucoup parce que j’écoutais quand même beaucoup la télé : Sol et Gobelet, La Souris verte, Le Major Plum Pouding, Fanfreluche, Bobino, La Ribouldingue…
Qu’est-ce qui vous plaisait dans ces émissions ?
J’aime beaucoup les personnages et c’étaient des personnages très colorés, exubérants, plus grands que nature et joyeux. J’allais plonger dans la fantaisie, dans un monde imaginaire pour échapper un peu au mien. J’étais enfant unique et je m’ennuyais beaucoup. D’avoir accès à des amis imaginaires, colorés et le fun, ça me sortait de ma réalité.
C’était aussi une télé de liberté, non ?
Oui, complètement. Fanfreluche ouvrait un livre et pour moi, le fait de se faire raconter une histoire et de rentrer dans le livre, c’était magique… Dans mes yeux d’enfant, ça marchait tellement ! Avec elle, j’étais dans un autre monde.
Tout jeune, regardiez-vous la télé en anglais ?
Non, pas du tout. Enfant, je ne parlais pas anglais. Ça s’est plutôt passé quand j’ai déménagé avec mes grands-parents, à 13 ou 14 ans. Même si elle était francophone, pour une raison que je ne connais pas, ma grand-mère ne regardait jamais la télé en français ; c’était toujours en anglais. J’ai commencé à regarder la télé avec elle, mais comme elle était une personne âgée, elle ne regardait pas d’émissions pour enfants. C’était tout un univers et une culture américaine que je découvrais à travers elle. D’une certaine façon, c’était aussi fascinant…
Est-ce que ça fait partie de vos plus beaux souvenirs télé liés à l’enfance ?
Mes plus beaux souvenirs télé sont un mélange des émissions que j’ai nommées – qui sont liées à l’enfance et à l’imaginaire – et du temps passé à regarder la télé en anglais avec ma grand-maman que j’aimais tant. C’était aussi magique parce que je pouvais connecter avec elle. Comme je ne parlais pas anglais, elle me traduisait les dialogues et me partageait les moments forts.
Y a-t-il un personnage qui vous a influencé à devenir l’acteur que vous êtes ?
Non, car je n’ai jamais voulu devenir acteur. C’est une coïncidence. Je n’avais jamais pensé à ça avant qu’on me propose de passer des auditions à 17 ans. Mais j’étais fasciné par le langage de Sol, sa façon de s’exprimer, de jouer avec les mots. C’était quasiment poétique et je n’avais pas vraiment accès à ça […] Pour moi, c’était un peu comme une entrée dans le pouvoir du langage, des mots et des images. Il m’a chatouillé l’imagination. (rires)
Yanic Truesdale est en vedette dans la troisième et dernière saison de la comédie Les mecs, dont les 10 épisodes viennent d’être déposés sur ICI Tou.tv Extra.