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Michelle Gendron: symboliser les femmes dans le monde du sport

Michelle Gendron: symboliser les femmes dans le monde du sport


Trop souvent dans l’ombre, Michelle Gendron a pourtant contribué grandement à l’évolution de bien des sports au Québec pendant environ un demi-siècle. En étant intronisée au Panthéon des sports, à titre de bâtisseuse, elle vient mettre en lumière toutes celles ayant travaillé durement comme elle sans nécessairement attirer les projecteurs. 

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« Le rôle des femmes dans l’administration du sport demeure méconnu encore aujourd’hui », souligne celle ayant occupé pendant de nombreuses années le rôle de coordonnatrice dans le département des communications stratégiques pour Sports Québec. 

« Par cette nomination, je sens que je symbolise plein de femmes qui ont été impliquées pour l’évolution du sport. » 

Pendant des décennies, c’est donc Michelle Gendron qui était de tous les dossiers politiques impliquant Sports Québec et, par conséquent, les différentes fédérations sportives. Cette intronisation, qui la reconnaît comme une pionnière des communications dans le milieu du sport fédéré, viendra souligner l’ensemble de sa carrière, ce soir. 

« C’est très spécial, car il n’y a pas beaucoup de bâtisseurs au Panthéon des sports et encore moins chez ceux qui ont un profil semblable au mien », mentionne la dame de 70 ans, qui se dit d’ailleurs très heureuse d’être élue en même temps qu’une autre femme à titre de bâtisseuse, soit Olga Hrycak.

LE Temple SE MET À JOUR

Avant 2022, seulement six femmes avaient été intronisées par le Panthéon des sports du Québec dans la catégorie « bâtisseurs », soit Pat Ramage (1996), grande dame du ski alpin et du biathlon, Julie Sauvé (2015) et Suzanne Éon (2016), pour leur implication dans la nage synchronisée, puis Brigitte Frot (2017) et Sonia Denoncourt (2021), au soccer, sans oublier l’ancienne journaliste sportive Liliane Lacroix (2019), à titre posthume.

Elles sont maintenant huit, avec Michelle Gendron et Olga Hrycak, contre plus d’une soixantaine d’hommes.

« Le sport a longtemps été reconnu comme un monde d’hommes, mais les femmes ont aussi été impliquées, notamment dans l’administration », insiste Michelle Gendron. 

LA « MADAME DES JEUX DU QUÉBEC »

La nouvelle intronisée a également été reconnue pour son implication dans les finales des Jeux du Québec au fil des ans. 

Au début des années 1980, le premier ministre René Lévesque l’avait même affectueusement appelée « la madame des Jeux du Québec », un surnom qui lui est demeuré collé à la peau. Il ne s’agit là, toutefois, que d’une partie de son énorme contribution. 

Aujourd’hui à la retraite, Mme Gendron continue de s’impliquer à titre de responsable de la bibliothèque de l’école primaire Val-des-Ruisseaux, près de chez elle, à Laval. Au passage, elle voit, en toute légèreté, à ce que les éducateurs physiques fassent bien leur boulot auprès des jeunes. 

Huit femmes honorées dans la catégorie «bâtisseurs» au fil des ans  

  • Pat Ramage, ski alpin et biathlon (1996) 
  • Julie Sauvé, nage synchronisée (2015) 
  • Suzanne Éon, nage synchronisée (2016) 
  • Brigitte Frot, soccer (2017) 
  • Liliane Lacroix, journalisme (2019) 
  • Sonia Denoncourt, soccer (2021) 
  • Michelle Gendron, administration (2022) 
  • Olga Hrycak, basketball (2022) 



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