C’est l’intervention héroïque d’un citoyen qui a permis de sauver un des deux enfants qui ont sombré dans la rivière des Mille Îles, vendredi soir, à Laval. L’autre, un poupon, est toujours recherché.
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Selon nos informations, leur mère aurait tenté de s’enlever la vie en plongeant avec son véhicule dans les eaux agitées. La police de Laval n’a pas voulu confirmer cette thèse, aujourd’hui.
Une résidente du secteur, qui a demandé l’anonymat, a visionné la scène sur des vidéos de surveillance et a expliqué que le véhicule faisait « des va-et-vient jusqu’à ce qu’il se lance directement dans la rivière ».
C’est un bon samaritain qui a sauvé de la noyade l’enfant le plus âgé, une fillette de 4 ans, qui a obtenu son congé de l’hôpital ce matin. Quant à la mère, qui était au volant, elle est toujours hospitalisée et n’était pas en état de parler avec les enquêteurs, aujourd’hui.
« Ça ne paraît pas, mais il y a du courant. Je suis arrivé juste à temps. La petite avait de l’eau par-dessus la tête. Je me suis assuré qu’elle était correcte », raconte avec un calme surprenant Marc-André Bastien, au lendemain de la tragédie.
Ce n’est que plus tard qu’il a appris qu’un bébé d’un mois avait été emporté.
« Une vague de deux mètres »
L’homme était en train de souper avec sa femme quand il a vu de la baie vitrée « une vague de deux mètres de haut » dans la rivière en face de chez lui.
Il s’est précipité dans l’eau où la petite avait été emportée par le courant, à dix mètres de la Honda CRV submergée.
Il se rappelle encore l’enfant qui criait : « Maman est sous l’auto et respire de l’eau ».
La mère au téléphone
Sa femme, encore secouée, s’est occupée de la fillette fraîchement rescapée avec des voisins.
« Elle était sous le choc, mais très claire. Elle disait qu’ils étaient perdus et que sa mère était au téléphone », se souvient Marie-Claude Jutras. Elle a vu un tas de vêtements emportés dans les remous et se demande maintenant s’il ne s’agissait pas du petit bébé.
Son mari est retourné dans l’eau pour extirper la femme de sous le véhicule partiellement submergé, en vain. Avec ses mains, il l’a cherchée sur trois côtés de la voiture.
Ce sont les pompiers arrivés quelques instants plus tard qui ont repêché la femme au niveau des roues avant, en soulevant le véhicule de l’eau.
« Ils étaient six ou sept et ils avaient de la difficulté à rester debout dans l’eau à cause du courant », raconte Marc-André Bastien.