Elles sont quatre à avoir subi les assauts d’Eddy*, un pervers narcissique violeur et violent. Deux d’entre elles se sont portées parties civiles, lors de son procès, mardi à Fribourg. Si la liste et le caractère odieux des infractions reprochées à l’accusé font froid dans le dos, une grande partie d’entre elles est prescrite. Pour les autres, le tribunal devra déterminer le degré de responsabilité d’Eddy.
Lise*, l’ex-copine de l’accusé a vécu, à 15 ans, un véritable enfer sous l’emprise de son premier flirt, âgé, lui, de 17 ans. «Il l’a violée, brûlée, coupée, mise enceinte et poussée dans l’escalier, lui faisant faire une fausse couche», a listé la procureure, avant de dire que les sévices endurés avaient conduit Lise au bord du suicide.
Anne*, l’autre plaignante, n’a subi les foudres du prévenu qu’à une reprise. Mais le traumatisme est violent. Eddy l’a violée plusieurs fois la même nuit. «J’ai perdu l’estime que j’avais de moi-même et la confiance en les autres. Depuis, je n’ai plus jamais eu de rapport sexuel», expose-t-elle.
La défense a avancé la responsabilité limitée de son client, attestée par un expert psychiatre. Elle a aussi tenté de démontrer l’évolution positive d’un Eddy passé du déni à une prise de conscience progressive. La procureure a requis 42 mois de prison et la poursuite de son traitement thérapeutique. Le jugement sera rendu plus tard