Bernard Drainville souhaite laisser sa marque au ministère de l’Éducation, a-t-il laissé entendre sur le plateau de l’émission «Le monde à l’envers», vendredi soir.
Assermenté jeudi à la tête de ce ministère, l’ex-péquiste, qui s’est souvent montré critique à l’égard de l’éducation, a dit avoir rejoint la Coalition avenir Québec (CAQ) parce qu’il voulait être certain d’être élu dans le parti au pouvoir.
«Si la CAQ n’avait pas été au gouvernement et si elle n’avait pas eu de chances réelles d’être reconduite, je n’y aurais pas été», a-t-il affirmé, ajoutant qu’il souhaitait faire des changements marquants à l’Éducation comme lorsqu’il était ministre pour le Parti québécois — il a entre autres collaboré à faire voter la loi sur le financement des partis politiques et sur la laïcité.
Bernard Drainville a cependant admis que cette nomination lui avait donné le vertige.
«Il y a tellement de problèmes à régler, il y a tellement d’enjeux en éducation que tu te dis que tu te mets à risque, mais si tu veux changer la société québécoise et apporter une contribution, l’Éducation c’est une bonne place», a-t-il dit, soulignant que peu de ministres de l’Éducation ressortent de leur mandat avec l’image du héros.
«Si on était capable de trouver des moyens ensemble, parce que les problèmes sont identifiés, là il faut trouver les solutions et ce n’est pas moi seul qui vais les trouver», a-t-il ajouté lors de son tête-à-tête avec Stéphan Bureau.
Maintien du financement public aux écoles privées
En fin d’entrevue, l’ancien journaliste et animateur radio a affirmé que le gouvernement allait maintenir le financement aux écoles privées et qu’elles avaient toujours leur raison d’être. «Il faut maintenir le financement, il n’est pas question de diminuer», a-t-il fait valoir.
Retour sur le «sermentgate»
Le rappeur et comédien Sébastien Ricard était l’invité de la semaine à l’émission. Il a d’ailleurs lancé, en marge de l’assermentation du Conseil des ministres et des députés.es à l’Assemblée nationale, une vidéo à laquelle plusieurs autres artistes du milieu québécois se sont ralliés pour protester et nier leur allégeance au roi Charles III.
Un tour de table avec les panélistes Yasmine Abdelfadel, Louise Deschâtelets, Richard Martineau et Biz s’est ensuite ouvert sur la question du «sermentgate» et de la fameuse allégeance à la couronne britannique.
Le chef du parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, qui a pourfendu son serment au roi, vendredi, était d’ailleurs de passage sur le plateau pour en parler.
«Ça prend de la bonne foi du gouvernement pour collaborer», a-t-il mentionné à Stéphan Bureau, alors que la CAQ pourrait l’empêcher de siéger le mois prochain à l’Assemblée en raison de son plaidoyer contre le serment auquel il a refusé de se soumettre, tout comme l’ont fait ses collègues du PQ Pascal Bérubé et Joël Arseneau.
L’émission «Le monde à l’envers» est diffusée les vendredis, 20 h, en direct sur les ondes de TVA.