Arrivés très divisés au conseil de l’Union européenne, les deux hommes ont eu jeudi un tête-à-tête d’une demi heure, sans conseillers, avant de retrouver les autres dirigeants des Vingt-Sept.
Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron ont affiché une certaine volonté d’apaisement dans la nuit de jeudi à vendredi à Bruxelles après les tensions qui ont éclaté au grand jour entre Paris et Berlin.
« La coopération entre l’Allemagne et la France, ainsi qu’entre le chancelier et le président, est intense et fructueuse », a déclaré le dirigeant allemand à l’issue de la première journée d’un sommet européen qui a débouché sur une feuille de route commune pour tenter de faire baisser les prix de l’énergie.
Interrogé sur les frictions avec le chef de l’État français, qui a multiplié jeudi les piques et mis en garde contre un possible isolement de l’Allemagne, Olaf Scholz a rappelé qu’il le voyait « constamment » et avait d’ores et déjà pris rendez-vous pour une nouvelle rencontre mercredi à Paris.
« Clarifier beaucoup de choses »
Cet entretien de la semaine prochaine vient toutefois seulement remplacer un conseil des ministres franco-allemand, reporté en raison des désaccords sur de nombreux dossiers.
Le chancelier a assuré qu’il ne s’était « en aucun cas » senti isolé pendant les longues et laborieuses discussions sur l’énergie.
Cette rencontre « a permis de clarifier beaucoup de choses » pour « avoir l’accord de l’Allemagne » sur le texte final, s’est félicité Emmanuel Macron devant la presse, estimant que la France avait joué son « rôle » en créant « l’unité entre les positions ».
« On n’a pas toujours les mêmes positions, ce qui est normal », a-t-il encore dit, semblant minimiser les désaccords qui avaient été soulignés par le camp français en amont et durant le sommet.