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Pas de répit pour Charles Leblanc

Pas de répit pour Charles Leblanc


Le Québécois Charles Leblanc a atteint le baseball majeur dans l’uniforme des Marlins de Miami, mais son objectif est d’y rester.  

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C’est pourquoi le travailleur acharné se retrouve présentement en République dominicaine, où il porte les couleurs des Tigres del Licey à compter de ce week-end dans la ligue hivernale. 

«Il aurait pu retourner à la maison, s’asseoir et être satisfait ce qu’il a fait, mais Charles étant Charles, il comprenait l’importance de se rendre en République dominicaine pour aller peaufiner son jeu, indique son agent Jethro Supré, qui parle du joueur des Marlins avec beaucoup d’affection et de fierté. En allant là-bas, l’objectif est de travailler et de faire en sorte qu’il arrive prêt au prochain camp d’entraînement.»

Leblanc, 26 ans, a participé à 48 matchs avec les Marlins durant la récente saison. S’il a plutôt bien fait avec une moyenne au bâton de ,263, l’athlète originaire de Laval a pu vivre le passage obligé entourant les débuts d’un joueur dans le baseball majeur. Il admet avoir été très stressé, à en avoir une boule dans la gorge et les jambes molles.

«La réalité, c’est que tu n’as jamais été préparé à aller jouer contre tes idoles de jeunesse, ni de jouer devant 40 000 personnes qui crient comme des fous, a indiqué Leblanc, dans une longue entrevue accordée avant son départ pour la République dominicaine. Tant que ne l’as pas vécu, tu ne sais pas comment tu vas réagir. Il faut simplement que tu le fasses et que tu t’y habitues.»

Construire chaque présence au bâton

À un tel niveau, Leblanc doit encore parfaire son approche au bâton en s’adaptant aux lanceurs ayant un plus grand arsenal et en développant une stratégie pour bien se défendre contre les différents tirs. Il faut aussi faire preuve d’une force mentale à l’intérieur même d’un tour au bâton ou entre deux présences au marbre.

«Je veux essayer de peaufiner mon jeu à l’intérieur du jeu, a résumé Leblanc. J’ai des ajustements à faire au bâton, pour bien suivre ou adapter mes plans quand j’affronte un lanceur. L’idée est de construire un peu mieux mes présences au bâton.»

Le séjour en République dominicaine saura certainement aider Leblanc à s’améliorer sur ces détails pouvant faire toute la différence.

Une nouvelle expérience

En portant les couleurs des Tigres, à Santo Domingo, il s’agira aussi pour le Québécois d’une nouvelle expérience au sein d’une différente culture.

«La ligue de la République dominicaine, c’est la meilleure ligue d’hiver, a résumé Supré. On y retrouve beaucoup de joueurs des ligues majeures. Ça permet à Charles de côtoyer ces gars-là. On sent que c’est une expérience qui va lui apporter beaucoup, notamment auprès des joueurs avec une culture latine qui sont nombreux, comme lui, à jouer à l’avant-champ.»

«L’échantillon qu’il nous a présenté cette saison avec les Marlins permet de croire qu’il peut jouer régulièrement dans le baseball majeur et qu’il a ce potentiel, d’ajouter l’agent. Maintenant, rien n’est acquis.»

Popularité soudaine

Charles Leblanc n’aura passé que très peu de temps au Québec entre la fin de sa saison chez les Marlins de Miami et le début de celle avec les Tigres del Licey, en République dominicaine, mais ce fut suffisant pour lui permettre de constater que le regard que posent les autres sur lui a changé passablement.

«Je commence à comprendre un peu l’impact que j’ai eu au Québec», a indiqué Leblanc.

Dans la dernière semaine, avant de prendre la route pour la République dominicaine vendredi matin, Leblanc s’est notamment rendu compte de cette popularité grandissante. En visitant un terrain, mercredi à Repentigny, il a vu débarquer un autobus bondé de jeunes d’un programme sport-études en baseball qui étaient particulièrement heureux de le voir.

Dur, dur de frapper des circuits à Miami

Le domicile des Marlins, à Miami, n’est pas celui qui permet le plus aux puissants frappeurs de s’illustrer. Loin de là.

«Ce n’est pas évident de frapper des circuits dans le baseball majeur, surtout à Miami. La balle ne voyage pas beaucoup au stade des Marlins. Il y a au moins trois ou quatre balles frappées à Miami, où je pensais qu’elles allaient franchir la clôture, mais non. C’est comme ça, ça fait partie du jeu.»

«De voir un gars comme Aaron Judge, qui frappe pour une moyenne au bâton supérieure à ,300 et qui réussit 62 circuits, c’est vraiment impressionnant. On dirait des chiffres de jeux vidéo.»

Leblanc a pour sa part frappé quatre longues balles en 48 matchs, dont trois à domicile.

«Mon circuit à Oakland était particulièrement plaisant, je l’avais bien pincé», a-t-il dit, avec le sourire, à propos d’un long coup de plus 400 pieds frappé en deuxième manche, dans une victoire de 3 à 0 des Marlins contre les Athletics, le 22 août dernier.

Un curieux baptême

À son premier match dans le baseball majeur, le 30 juillet à Miami, Charles Leblanc s’est dit surpris de constater à quel point les visiteurs, les Mets de New York, comptaient sur de nombreux partisans.

«Il y a personne qui te prépare à des moments comme ceux que tu vis [à tes débuts dans le baseball majeur], a dit le joueur des Marlins. Même si t’as joué au baseball toute ta vie, tu ne t’attends pas, par exemple, à jouer à domicile avec plein de partisans de l’autre équipe. Les partisans de l’autre club t’envoient promener alors que tu joues à la maison.»



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