Ismaël Koné n’a que vingt ans, mais il semble taillé sur mesure pour les grands moments. Son premier but en carrière a été marqué en Ligue des champions et dimanche soir, il a inscrit le but gagnant contre Orlando sur son tout premier but en carrière en match éliminatoire.
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«Je n’ai jamais marqué au Stade Saputo, a révélé Koné après la rencontre. J’avais marqué au Stade olympique en Ligue des champions et mes autres buts étaient à l’extérieur.»
C’était aussi une soirée spéciale pour le jeune homme puisque c’était un soir de première pour sa maman.
«C’était le premier match de ma mère au Stade Saputo. Chaque fois qu’elle est venue, j’ai marqué. Je crois que je vais lui dire de venir à tous les matchs de séries.»
Toucher au rêve
Il est facile de s’attacher à Koné qui est à la fois sympathique et sans filtre.
Il a mentionné que ce but lui donnait un argument de plus face à sa mère qui a eu des doutes quand il lui a dit qu’il voulait devenir footballeur professionnel.
«À 15 ans, je lui ai dit que je voulais devenir pro et pour elle c’était compliqué, c’est dur pour une maman de croire que son fils va devenir pro à 15 ans.
«Maintenant j’ai 20 ans, le projet se réalise et en plus il y a des buts et des offres pour aller dans d’autres clubs. Ce sont des preuves solides pour elle et elle commence à plus y croire.»
Pas de géant
Lors de l’entraînement de vendredi, Wilfried Nancy a perdu patience avec Koné lors d’un exercice qui relevait de la chorégraphie. On faisait appel à un troisième joueur en course. Et de quelle façon Koné a-t-il marqué? Sur le même type de jeu.
«Il y a une raison pour laquelle notre entraîneur en en lice pour le titre du meilleur entraîneur de l’année, c’est parce que ce que nous faisons à l’entraînement fonctionne dans les matchs», a fait remarquer Djordje Mihailovic.
Le milieu de terrain qui a fini le match avec un but et une passe sur le filet de Koné a été dithyrambique à l’endroit de son coéquipier.
«C’est incroyable. Il a franchi un énorme pas entre la saison dernière et celle-ci et je crois qu’il mérite de participer à la Coupe du monde avec le Canada.
«Il travaille fort, il a une bonne tête sur les épaules et en match, on voit ses qualités et il ne recule devant aucun défi, c’est spécial à cet âge-là.»
Émotions
Rapidement, on a vu qu’Orlando allait être dérangeant mentalement avec beaucoup de perte de temps, notamment du gardien Pedro Gallese sur les coups de pied de but.
Le personnel avait prévu le coup et les joueurs avaient eu droit à une séance vidéo sur le sujet plus tôt cette semaine.
«On a travaillé sur ça pendant la semaine, a expliqué Wilfried Nancy. On a préparé les joueurs parce qu’Orlando est dans l’émotion.
«On a passé en revue ce qui pouvait arriver, jouer à onze contre dix et l’inverse, revenir de l’arrière et l’objectif était de leur montrer qu’ils avaient déjà vécu ça.»
Quelle atmosphère!
Le Stade Saputo était plein à craquer et il y régnait une ambiance de foire. Il y avait quelque chose d’électrique et les joueurs l’ont vite remarqué.
«C’est la meilleure atmosphère que j’ai connue dans ma carrière professionnelle et ça en dit beaucoup parce que j’ai connu beaucoup de bonnes atmosphères», a soutenu Mihailovic.
«Quand on est entré sur le terrain, nous avions la chair de poule. C’est le genre de moment pour lequel on joue.»