LA JUSTICE AMÉRICAINE FACE À LA PUISSANCE POLITIQUE
UNE DÉCISION POLITIQUE AVANT MÊME LE RETOUR DE TRUMP AU POUVOIR
La justice aux États-Unis a fléchi devant une décision politique précoce, avant même que Donald Trump ne reprenne ses fonctions. Le procureur spécial Jack Smith a demandé l’arrêt des poursuites dans deux enquêtes fédérales, dont la légitimité était clairement établie. Ces enquêtes concernaient le rôle de l’ancien président dans l’assaut du Capitole par ses partisans en janvier 2021, ainsi que la conservation de documents classifiés après son départ du pouvoir. Cette décision met en lumière un rapport de force politique devenu insoutenable.
L’ÉTAT DE DROIT EN DANGER
Cette décision politique compromet l’État de droit pour deux raisons majeures. Tout d’abord, elle place le citoyen Donald Trump, devenu président élu, au-dessus des lois en ce qui concerne ses actions passées. Ensuite, la poursuite de ces enquêtes aurait permis de clarifier l’immunité accordée aux locataires de la Maison Blanche par la Cour suprême en juillet dernier. Sans cette clarification, l’immunité, que Donald Trump interprète de manière maximaliste, pourrait encourager l’impunité pour des actes futurs.
UNE ADMINISTRATION ORIENTÉE VERS LA PROTECTION DU RÉPUBLICAIN
La composition annoncée de la future administration montre clairement une orientation : protéger le républicain. Le sort de la police fédérale, critiquée pour avoir perquisitionné la résidence de Trump en 2022, sera réglé en fonction de cette orientation. En nommant à la tête du département de la justice des avocats financés par des dons républicains, Trump dissipe toute ambiguïté sur son intention de créer un bouclier autour de lui.
LA QUESTION DE L’UKRAINE
La transition vers la nouvelle administration soulève des inquiétudes quant au non-respect des normes éthiques. Le financement opaque de cette transition, révélé par le New York Times, laisse transparaître des conflits d’intérêts potentiels. De plus, le choix de Pete Hegseth, journaliste de Fox News, pour diriger le Pentagone, suscite des craintes quant au respect des lois de la guerre et à la régulation des actions militaires américaines à l’étranger.
L’IMPUNITÉ EN QUESTION
L’impunité qui semble se dessiner sous la nouvelle administration ne concerne pas uniquement les affaires intérieures des États-Unis. Elle pourrait également affecter les actions internationales du pays. Par exemple, la nomination de Pete Hegseth au Pentagone pourrait entraîner un relâchement des contraintes légales en matière de guerre, avec des conséquences potentielles au-delà des frontières américaines si le Sénat n’intervient pas.
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