La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé que l’institution avait proposé mercredi aux États membres de l’UE de plafonner le prix du pétrole russe et d’ajouter de nouvelles restrictions aux échanges commerciaux avec la Russie. Ces nouvelles mesures doivent encore être approuvées à l’unanimité.
La Commission européenne a proposé mercredi aux Etats membres de l’UE de plafonner le prix du pétrole russe et d’ajouter de nouvelles restrictions aux échanges commerciaux avec Moscou, a annoncé sa présidente Ursula von der Leyen. « Nous n’acceptons pas les référendums fictifs et toute forme d’annexion en Ukraine. Et nous sommes déterminés à faire payer le Kremlin pour cette nouvelle escalade », a expliqué la présidente de l’exécutif européen au cours d’un point de presse avec le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Des mesures qui doivent être approuvées à l’unanimité
Les nouvelles mesures doivent encore être approuvées à l’unanimité par les Vingt-Sept pour être adoptées. L’UE a déjà convenu d’interdire l’achat de pétrole russe et son acheminement par voie maritime à partir du 5 décembre, a rappelé Ursula von der Leyen. « Mais nous savons que certains pays en développement ont encore besoin de certains approvisionnements en pétrole russe, à bas prix. C’est pourquoi le G7 a accepté le principe de l’introduction d’un plafonnement du prix du pétrole russe pour les pays tiers », a-t-elle ajouté.
« Ce plafonnement du prix du pétrole contribuera à réduire les revenus de la Russie d’une part, et à maintenir la stabilité du marché mondial de l’énergie d’autre part », a-t-elle insisté. La Commission a également proposé de nouvelles interdictions d’importations de produits russes pour 7 milliards d’euros et d’étendre la liste des produits qui ne peuvent plus être exportés vers ce pays.
« Priver le Kremlin de technologies clés »
« L’objectif est de priver le complexe militaro-industriel du Kremlin de technologies clés. Il s’agit par exemple de composants aéronautiques supplémentaires ou de composants électroniques et de substances chimiques spécifiques », a précisé Ursula von der Leyen. Les Etats membres sont également appelés à « interdire à leurs ressortissants de siéger dans les instances de direction des entreprises publiques russes ». « La Russie ne devrait pas bénéficier des connaissances et de l’expertise européennes », a affirmé la présidente de la Commission.
Josep Borrell a pour par sa part détaillé une proposition pour élargir la liste noire des personnes interdites d’entrée dans l’UE et dont les avoirs sont gelés. Y seraient ajoutés les dirigeants pro-russes des régions de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia impliqués dans l’organisation des référendums d’annexion, ainsi que des responsables militaires et des acteurs de l’économie « qui ne seront pas nécessairement russes mais qui participent au contournement des sanctions européennes », a-t-il expliqué. Toutes ces mesures complètent les six paquets de sanctions adoptées par l’UE depuis le début de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine.