Du Vieux-Port aux quartiers nord, ne cherchez pas dans le paysage de la deuxième ville de France des exemples spectaculaires d’avancées du plan « Marseille en grand ». Un an après son annonce, le 2 septembre 2021, par le président de la République, Emmanuel Macron, l’offensive tous azimuts qui doit permettre à l’agglomération provençale et à sa métropole de 1,8 million d’habitants – Aix-Marseille-Provence (AMP) – de rattraper leurs différents retards, affiche certes quelques concrétisations : lancement de l’expérience de pédagogie innovante dans 59 établissements scolaires, installation de trois compagnies de CRS, création de carrefours de l’entreprenariat… Mais sur ses volets centraux que sont la rénovation des écoles, le développement des transports ou la réforme de la gouvernance métropolitaine, le plan d’aide de l’Etat vient seulement de boucler sa phase de mise en place, et fait face à des derniers nœuds politiques qui restent à démêler.
« Tout ce qui a été annoncé par le président de la République est en route et aucun dossier n’a, aujourd’hui, pris du retard », se félicite le préfet à l’égalité des chances, Laurent Carrié, qui supervise « Marseille en grand ». Mais à la préfecture des Bouches-du-Rhône, on reconnaît aussi que, d’ici au 31 décembre, « le plan arrive dans un entonnoir, avec un certain nombre d’échéances compliquées ».
Doté d’un soutien financier inédit – que la préfecture estime à près de 5 milliards d’euros –, ce coup de fouet global a logiquement nécessité son lot de votes parlementaires, mais aussi la création de structures dédiées. Un travail en profondeur qui permet à ses acteurs d’écarter tout soupçon d’immobilisme. Aux côtés de Laurent Carrié, nommé le 7 octobre 2021, d’autres hauts fonctionnaires ont pris place pour la mise en place des annonces présidentielles dans le secteur audiovisuel et dans les écoles, avec l’expérimentation de projets pédagogiques innovants.
« Désenclaver les quartiers nord »
Lundi 19 septembre, Vincent Bourjaillat est également entré en fonction en tant que directeur général de la Société publique des écoles de Marseille (SPDEM). Cette structure, créée en moins de six mois par l’Etat et la municipalité, pilotera, au cours des dix années à venir, la rénovation de 174 écoles primaires et maternelles, sur les 470 que compte la ville. Présidée par le maire Benoît Payan (Printemps marseillais), elle est dotée d’un capital de près de 1,2 milliard d’euros, dont 400 millions d’euros en aides directes et 650 millions d’euros d’emprunts garantis par l’Etat.
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