Selon le ministère de la Transition énergétique, la situation s’améliorait légèrement ce lundi dans les Hauts-de-France et en Ile-de-France. A l’inverse, de nouvelles difficultés étaient constatées dans d’autres zones jusqu’alors relativement épargnées.
La situation reste délicate. Selon le ministère de la Transition énergétique, 29,4 % des stations-service étaient affectées par des difficultés d’approvisionnement ce lundi à 18 heures, en raison des grèves qui touchent les raffineries des groupes Esso et TotalEnergies.
Si des améliorations peuvent être observées dans les Hauts-de-France (48,8% des stations en difficulté, contre 54,8% hier) et en Ile-de-France (33,9%, contre 44,9%), « d’autres difficultés apparaissent sur le territoire, y compris dans les zones qui ne sont pas concernées par le mouvement social en cours comme la façade Atlantique », souligne le ministère de la Transition énergétique.
« S’agissant de l’approvisionnement des stations-service, les mesures que nous avons prises (libération des stocks stratégiques, hausse des imports, autorisation de l’ouverture des dépôts et des livraisons le week-end) ont permis d’augmenter les livraisons dans les zones en grandes difficultés: +50% en Ile-de-France, +35% en Hauts de France. Malgré ces hausses de livraison, la situation reste difficile du fait de la surconsommation dans les stations-service », souligne Agnès Pannier-Runacher.
« Par exemple, dans une dizaine de départements de la façade Atlantique qui ne sont pas concernés par les grèves, le nombre de stations en difficulté dépasse 10% », ajoute la ministre de la Transition énergétique qui appelle les Français à « ne pas faire de stocks de précaution car cela aggrave la situation ». Dans ces conditions, les préfets ont reçu pour consigne ce lundi de prendre les mesures nécessaires pour interdire « la constitution de stocks inutiles » comme le remplissage de jerricans.
Grève reconduite
Le retour à la normale ne devrait pas intervenir de sitôt alors que le mouvement de grève pour les salaires chez TotalEnergies a été reconduit jusqu’à mardi et étendu à une quinzaine de stations-service autoroutières du réseau Argedis, filiale de TotalEnergies, a-t-on appris auprès de sources syndicales.
Le mouvement a également été reconduit dans les deux raffineries françaises du groupe Esso-ExxonMobil, une réunion avec la direction s’étant révélée « non-concluante », a indiqué sans plus de précisions Christophe Aubert, délégué syndical central CGT.
De son côté, Agnès Pannier-Runacher estime qu' »à la demande du gouvernement, les dirigeants de TotalEnergies et d’Esso on fait un pas hier envers les organisations syndicales » en proposant la reprise du dialogue social. Si les discussions ont bien repris chez Esso, elle « regrette » le refus de la CGT TotalEnergies de rouvrir les négociations à ce stade.
« Rien ne justifie de mettre en difficulté les Français dans leur quotidien et de bloquer notre pays. Les Français ne doivent pas être prisonniers de ce conflit social qui ne les concerne pas », poursuit la ministre.