Le nombre d’enfants morts d’insuffisance rénale aiguë en Indonésie s’élève à 133, a annoncé vendredi 21 octobre le ministre de la santé, qui a attribué cette hausse à des substances nocives contenues dans des sirops médicaux. Les autorités indonésiennes ont ouvert une enquête et interdit mercredi les ventes et prescriptions de ces substances après la hausse de cas d’insuffisance rénale aigüe. « Nous avons identifié 241 cas d’insuffisance rénale aiguë dans 22 provinces, avec 133 décès », a déclaré le ministre de la santé, Budi Gunadi Sadikin, lors d’une conférence de presse.
Les autorités sanitaires ont découvert des traces de substances chimiques nocives chez les enfants soignés pour insuffisance rénale aiguë. « Sept enfants sur onze présentaient ces substances nocives : l’éthylène glycol, le diéthylène glycol et l’éther butylique d’éthylène glycol », a-t-il ajouté. Il a été confirmé que les cas ont été causés par ces substances, a-t-il précisé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, au début d’octobre, avoir trouvé « des quantités inacceptables » de diéthylène glycol et d’éthylène glycol dans quatre sirops indiens pour la toux soupçonnés d’être à l’origine de la mort de près de 70 enfants en Gambie des suites d’insuffisance rénale aiguë.
Les autorités indonésiennes ont découvert des traces de substances similaires dans 102 sirops au domicile d’enfants malades, a précisé M. Budi. L’interdiction des prescriptions et de la vente des sirops sera élargie à ces produits. La plupart des cas sont des enfants âgés de moins de 5 ans, selon le ministère. L’état de certains jeunes patients s’est amélioré après l’administration d’un antidote importé de Singapour, a souligné le ministre.