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Washington n’a toujours pas tiré les leçons de la guerre en Irak

Washington na toujours pas tire les lecons de la guerre



Le président américain Joe Biden a prononcé un discours à Varsovie, le 22 février dernier, où il a souligné que depuis la Seconde Guerre mondiale, aucun pays n’a subi une invasion de plus de 100 000 hommes. Cette déclaration, comme l’a souligné l’historien et politologue Stephen Wertheim dans The Guardian, a été faite un mois avant le vingtième anniversaire des premières frappes aériennes lancées par les États-Unis contre Bagdad en 2003.

Selon Wertheim, cette déclaration de Biden ne fait que refléter la dernière tentative en date de la part d’un dirigeant américain pour oublier la guerre en Irak. De nombreux responsables et commentateurs qui ont soutenu l’invasion de l’Irak sont toujours en activité dans les médias et le gouvernement, y compris Biden lui-même. Les journalistes présents à Varsovie n’ont pas non plus posé de questions à Biden sur ses paroles.

Malgré cela, la guerre a effectivement provoqué des changements dans la vie politique de Washington. Les présidents Barack Obama et Donald Trump ont tous les deux été élus en partie pour leur opposition réelle ou apparente à la guerre. Toutefois, le débat sur les causes de l’échec en Irak n’a pas encore été entamé sérieusement.

La déclaration de Barack Obama de 2011 annonçant la fin de la guerre en Irak impliquait que les États-Unis avaient accompli leur mission de « construire une société stable, autosuffisante et unie ». Cependant, les faits ont montré que cela était loin de la vérité. Non seulement le conflit n’a pas atteint son objectif, mais il a également contribué à l’émergence de groupes armés djihadistes et à la division de la société irakienne.

La guerre en Irak a également eu des conséquences sur la perception de la puissance américaine dans le monde. La guerre était justifiée sur la base de prétendues armes de destruction massive possédées par Saddam Hussein, mais il s’est avéré par la suite qu’elles n’ont jamais existé.

La légitimité de l’Amérique en tant que leader mondial a été grandement diminuée depuis lors, et sa relation avec de nombreux pays a été altérée en conséquence. Les États-Unis ont également dépensé trillions de dollars pour cette guerre sans obtenir les résultats souhaités.

Ainsi, il est temps pour les États-Unis de faire face à cette histoire compliquée, en reconnaissant les erreurs commises et en travaillant à restaurer leur position en tant que leader dans le monde. Ce sera un grand défi qui exigera beaucoup de temps et d’efforts, mais cela est nécessaire si l’Amérique veut être un vrai leader dans le monde.

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