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Vivre à l’étranger ne suscite plus l’enthousiasme.

L’expatriation ne fait plus rêver

L’EXPATRIATION NE FAIT PLUS RÊVER

Jusqu’à il y a quelques années, une mission à l’étranger constituait un “échelon d’or sur l’échelle d’une carrière”. Cependant, la tendance a complètement changé, selon une étude du cabinet de conseil en gestion Boston Consulting. En effet, en 2023, seulement 63% des salariés dans le monde envisagent de partir travailler à l’étranger, contre 78% en 2018. En Allemagne, ce chiffre est même passé de près de 70% à seulement 43%. Cette désaffection pour l’expatriation peut s’expliquer par différents facteurs.

TÉLÉTRAVAILLER À L’ÉTRANGER, OUI. S’EXPATRIER, NON.

Les Allemands ont commencé à préférer le télétravail à l’étranger par rapport à l’expatriation classique. Les demandes de télétravail dans des endroits comme une maison de vacances en Croatie ou en famille en Espagne sont de plus en plus fréquentes. Les salariés recherchent désormais un équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Toutefois, des contraintes juridiques limitent parfois la possibilité de télétravailler dans un autre pays.

Un autre élément dissuasif est la carrière du conjoint, qui peut être compromise lors d’une expatriation. De nombreux expatriés sont confrontés à ce problème, où le conjoint est contraint d’abandonner son travail et se retrouve isolé. Certaines entreprises, comme Siemens, tentent de remédier à cette situation en aidant les conjoints à trouver un emploi sur place et en facilitant leur intégration dans la communauté d’expatriés.

Enfin, l’éloignement de la famille et des proches est également un frein à l’expatriation. Les expatriés redoutent de ne pas être présents en cas de problème ou de maladie. Certains préfèrent donc rentrer dans leur pays d’origine pour rester proches de leur famille en cas de besoin.

DES ENTREPRISES DE PLUS EN PLUS FRILEUSES

Les entreprises sont également devenues plus frileuses en matière d’expatriation. En effet, les contrats d’expatriation occasionnent des coûts importants, notamment en termes de primes, d’allocations pour le logement et la scolarité des enfants. Pour limiter ces coûts, de nombreuses entreprises préfèrent envoyer leurs employés à l’étranger pour des missions courtes et sans leur famille, ou bien les détacher avec des contrats locaux moins onéreux.

De nos jours, l’expatriation n’est plus considérée comme un tremplin pour la carrière. De nombreux expatriés expriment leur déception à leur retour, et bon nombre d’entre eux changent même d’employeur peu de temps après. Ce constat met en lumière le changement de perception de l’expatriation dans le monde du travail.

En conclusion, l’expatriation n’a plus la même attractivité qu’auparavant pour de nombreux salariés. Le télétravail à l’étranger, la prise en compte de la carrière du conjoint, la proximité avec la famille et les coûts associés aux contrats d’expatriation contribuent tous à cette évolution de la perception de l’expatriation. Il est donc essentiel pour les entreprises de s’adapter à ces nouvelles attentes des salariés en matière de mobilité internationale.

(Source: Frankfurter Allgemeine Zeitung)

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