LA NOUVELLE MANŒUVRE POUR DÉSTABILISER LES ÉTATS-UNIS
Le 21 juin dernier, l’Afghanistan a rejoint la liste des pays où le Nicaragua a ouvert de nouvelles ambassades. Selon les informations recueillies par le site de l’ancien quotidien La Prensa, au moins 11 nouvelles représentations diplomatiques ont été établies dans des pays avec lesquels le Nicaragua entretient peu de relations, tels que le Burkina Faso, le Zimbabwe, le Ghana, ou encore le Liban. Cette expansion soudaine du réseau diplomatique soulève des interrogations quant à ses réelles motivations.
LE PHÉNOMÈNE DU "TREMPLIN MIGRATOIRE"
Un spécialiste en droit international a qualifié cette stratégie d’ouverture d’ambassades de "tremplin migratoire" visant à faciliter l’obtention de visas pour les migrants en route vers les États-Unis. En effet, des vols charters en provenance d’Afrique et d’Asie atterrissent à Managua, faisant du Nicaragua une étape clé pour les migrants irréguliers en direction des États-Unis via le Honduras, le Guatemala et le Mexique.
LES CONSÉQUENCES DES SANCTIONS AMÉRICAINES
Malgré les sanctions imposées par les États-Unis contre les propriétaires et responsables de compagnies organisant ces vols, le phénomène persiste. En effet, au cours des douze derniers mois, 1 150 vols pseudo-commerciaux ont atterri à Managua en provenance de divers pays tels que l’Inde, l’Ouzbékistan, ou encore la Libye. Ces chiffres alarmants témoignent de l’ampleur du problème lié à la migration irrégulière.
L’IMPACT SUR LES CHIFFRES DE MIGRATION
Selon les données de l’Institut national des migrations du Honduras, le nombre de migrants provenant d’Asie et d’Afrique ayant traversé la frontière depuis le Nicaragua a considérablement augmenté ces dernières années. En 2023, 35 000 migrants asiatiques et 42 800 migrants africains ont franchi la frontière, contre respectivement 1 300 et 600 en 2021.
UNE STRATÉGIE DE DÉSTABILISATION ?
Arturo McFields, un ex-diplomate nicaraguayen devenu dissident, a souligné que ces nouvelles ambassades ne servent pas à la diplomatie traditionnelle, mais plutôt à la gestion des questions migratoires. Selon lui, il s’agit d’une manœuvre de la dictature en place pour renforcer sa présence à l’étranger et faciliter l’octroi de visas aux migrants.
En conclusion, il est clair que l’ouverture de ces nouvelles ambassades par le Nicaragua suscite des inquiétudes quant à ses véritables intentions. La question de savoir si cette manœuvre vise réellement à déstabiliser les États-Unis reste ouverte et mérite une attention particulière.
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