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Une start-up propose des places de cinéma moins coûteuses pour remplir les salles

Une start-up propose des places de cinéma moins coûteuses pour remplir les salles


Une séance au Grand Rex, en juillet 2021.

L’idée leur est venue en 2019 en pleine séance de cinéma. Trois amis nantais, Sylvain Mante, Mélanie Canivet et Cédric Merouani, étaient allés voir une énième suite de Spiderman et se sont retrouvés seuls dans la salle. L’expérience les a fait réfléchir au remplissage des cinémas et à son optimisation. Le sujet est devenu crucial depuis la fin de la pandémie de Covid-19, qui a entraîné une désaffection sans précédent pour le grand écran. En octobre, la fréquentation, enfin soutenue par une offre de films riche et variée, a atteint 14,26 millions d’entrées, un niveau équivalent à octobre 2021. Mais il reste bien en deçà de l’étiage d’avant-crise (– 24 % par rapport à la moyenne des mois d’octobre de 2017 à 2019).

Nouvelle clientèle

Ainsi est née Ozzak, une start-up qui propose aux spectateurs de payer les places de cinéma moins cher. « On s’inspire pour partie seulement du yield management [qui fait varier le prix en fonction de la demande], très utilisé dans les trains, les avions et les hôtels, sauf que nous ne proposons que des tarifs égaux ou inférieurs aux prix réduits ou aux prix proposés par les formules d’abonnement », détaille Sylvain Mante. Ozzak vise « les consommateurs occasionnels », dit-il, ceux qui vont peu au cinéma, n’achètent pas de carte de fidélité et donc paient le prix fort.

« Nous avons testé le site à Nantes pendant neuf mois avant de le déployer à plus grande échelle », explique M. Mante. Pour l’heure, la start-up n’a signé qu’avec 23 cinémas, dont récemment Le Grand Rex et l’Epée de bois, à Paris, des indépendants ou des petits circuits dans les Pays de la Loire, en Aquitaine et en région Rhône-Alpes. Aucun accord n’est conclu avec les grands circuits comme UGC, Pathé, CGR ou MK2.

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Pour les exploitants, Ozzak permet d’améliorer la fréquentation des séances plus creuses dans la journée, par exemple, remplir les avant-premières, mais surtout toucher une nouvelle clientèle. La start-up, qui espère être bénéficiaire dans trois ans, se rémunère grâce à une commission sur chaque place. Elle propose des prix qui oscillent, selon les salles et les séances, entre 3,50 euros et 8 euros (pour Le Grand Rex).

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