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Un immeuble de standing ne se débarrasse pas de sa concierge si facilement

Un immeuble de standing ne se débarrasse pas de sa concierge si facilement



La suppression du poste de concierge dans les immeubles de copropriété est souvent source de tensions entre les occupants âgés, qui considèrent que la présence permanente d’une personne est essentielle pour garantir la sécurité des lieux, et les nouveaux venus, qui préfèrent économiser sur les charges.

La loi Boutin, adoptée le 25 mars 2009, puis la loi ALUR, adoptée le 24 mars 2014, ont précisé les règles de vote pour supprimer le poste de concierge dans une copropriété. Une majorité qualifiée représentant au moins les deux tiers des voix est nécessaire, à condition que la suppression ne porte pas atteinte au standing de l’immeuble ni aux modalités de jouissance des parties privatives. Si ces conditions ne sont pas remplies, l’unanimité reste requise.

Dans une affaire récente, l’assemblée générale d’une copropriété parisienne a voté la suppression du poste de gardienne, embauchant à la place un salarié à temps partiel de catégorie A et annulant une précédente résolution prévoyant la rénovation de la loge. Une copropriétaire non occupante qui avait voté contre ces résolutions a aussitôt assigné le syndicat des copropriétaires et le syndic Foncia Laporte, affirmant que la suppression du poste aurait dû être adoptée à l’unanimité.

En effet, lorsque le règlement de copropriété prévoit l’existence d’un gardien, sa suppression nécessite l’unanimité, sauf en cas de solutions de substitution offrant des avantages strictement équivalents. Dans ce cas, la gardienne assurait le portage du courrier et des colis et disposait d’un double des clés pour ouvrir aux ouvriers et surveiller les allées et venues suspectes, faisant de son poste une « pierre de taille » dans la gestion de la copropriété.

En définitive, la suppression du poste de concierge doit faire l’objet d’une réflexion approfondie, prenant en compte les besoins de sécurité et de services des occupants de l’immeuble. La décision doit être prise dans le respect du règlement de copropriété et des règles de majorité qualifiée ou d’unanimité, en fonction des circonstances de chaque cas.

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