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Trump menacé d’inculpation, son camp dénonce un acharnement "politique"



Des responsables républicains ont critiqué un possible acharnement politique à l’égard de Donald Trump, qui pourrait devenir le premier ancien président américain à être inculpé. Les démocrates, quant à eux, s’inquiètent des appels à manifester en cours du milliardaire, craignant qu’ils ne conduisent à davantage de violences.

Le sénateur républicain Roy Blunt a déclaré dimanche sur la chaîne de télévision ABC qu’il pensait que la destitution de Trump « ne sera pas utile pour unir et vraiment avancer », ajoutant que l’ancien président était « de pouvoir limité maintenant », et que « les gens qui croient que cela affectera sa capacité à se présenter aux élections n’auront aucun effet ».

D’autres responsables républicains ont également pris la parole pour défendre Trump, notamment le sénateur Lindsey Graham, qui a déclaré que les démocrates « essaient simplement de le détruire politiquement » et que la destitution n’était qu’un moyen de les « punir ».

Pourtant, plusieurs membres du parti républicain ont également critiqué les actions de Trump avant et pendant l’assaut du Capitole américain du 6 janvier, qui a fait cinq morts et a entraîné la destitution du président. Le sénateur Pat Toomey a ainsi déclaré que Trump avait « commis des actes impardonnables » et que sa destitution était « juste », tandis que le représentant Liz Cheney, la numéro trois du parti à la Chambre des représentants, avait appelé publiquement à la destitution de Trump.

Les démocrates ont quant à eux exprimé leur inquiétude quant aux appels à manifester lancés par Trump et ses partisans pour marquer notamment l’investiture de Joe Biden le 20 janvier prochain. Plusieurs manifestations ont d’ores et déjà eu lieu à travers les États-Unis, y compris dans la capitale fédérale, où les autorités ont renforcé les mesures de sécurité en prévision de la cérémonie d’investiture.

Les événements du 6 janvier ont révélé les divisions profondes qui traversent la société américaine, avec d’un côté des partisans convaincus de Trump qui n’ont pas hésité à défendre l’attaque contre le Capitole, et de l’autre des citoyens indignés et stupéfaits par ces attaques contre la démocratie américaine.

Dans ce contexte, la mise en accusation de Trump symbolise la volonté de nombreux responsables politiques américains de faire face à la crise politique qui traverse le pays et de réaffirmer les valeurs de la démocratie américaine, tout en montrant que personne, pas même un ancien président, n’est au-dessus de la loi.

La question qui se pose désormais est de savoir quelle sera la prochaine étape pour le parti républicain, qui doit maintenant se remettre de la destitution de Trump et de la violence qui a éclaté dans le Capitole. Certains observateurs estiment que le parti pourrait se scinder en deux, avec d’un côté les partisans inconditionnels de Trump, qui continueront à le défendre coûte que coûte, et de l’autre des responsables plus modérés, qui espèrent retrouver une certaine crédibilité auprès des électeurs en se dissociant de l’ancien président.

Quoi qu’il en soit, la destitution de Trump et la réaction des républicains à cette situation historique donne un aperçu des enjeux politiques qui se jouent aux États-Unis aujourd’hui, où la polarisation extrême de la société rend la gouvernance de plus en plus difficile et où la menace de violences continue de planer sur la démocratie américaine.

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