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Sur RFI, « Autour de la question » se penche sur la difficile diffusion de la science en Afrique

Sur RFI, « Autour de la question » se penche sur la difficile diffusion de la science en Afrique


L’écrivain et économiste Felwine Sarr, professeur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal), ici en mars 2018, à Paris, intervient dans l’une des trois émissions de Caroline Lachowsky, sur RFI.

RFI – À LA DEMANDE – ÉMISSION

Que proposent les scientifiques africains face à la crise climatique ? Vous ne le savez pas. C’est normal. Leur voix est absente du débat mondial et il existe une raison très concrète à cela : moins de 4 % des budgets alloués à la recherche sur le climat en Afrique bénéficient à des chercheurs du continent. Alors que se tient la conférence mondiale sur le climat (COP27) en Egypte, « Autour de la question », le podcast présenté par Caroline Lachowsky sur RFI, met opportunément le projecteur sur la difficile diffusion de la science en Afrique à travers trois émissions, enregistrées au Sénégal.

La première revient sur le lancement, en mars, de la première revue scientifique panafricaine Global Africa à l’occasion du colloque African Research Matters à l’université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal). Il faut compter avec la science africaine, dit la rédactrice en chef, la politologue Mame Penda Ba, en assumant la référence au mouvement Black Lives Matter pour signifier le caractère vital d’une réappropriation de la production intellectuelle pour l’avenir du continent – qui compte 17 % de la population mondiale, mais contribue pour moins de 3 % aux publications scientifiques. Bien au-delà de la seule question climatique, la réflexion sur une nouvelle économie du vivant à partir du Sud sera un axe central de réflexion, affirme l’écrivain, économiste, universitaire et musicien sénégalais Felwine Sarr.

Journalisme scientifique

Le deuxième volet nous emmène à Dakar à la rencontre de Maram Kairé, fondateur de l’Association sénégalaise pour la promotion de l’astronomie. Ce brillant chercheur, collaborateur de la NASA et dont le nom a été attribué à un astéroïde (gravitant entre Mars et Jupiter), raconte son parcours et son engagement pour amener les jeunes étudiants à se tourner vers les sciences « dures ». Elles sont la clé, explique-t-il, de nombreux problèmes auxquels restent confrontées les sociétés africaines. Avec, pour les sciences spatiales, des retombées directes dans l’utilisation des satellites ou le développement de la télémédecine.

Les journalistes africains expliquent leurs difficultés à convaincre les directeurs de presse de l’importance de sujets réputés « ne pas faire vendre »

Enfin, Caroline Lachowsky donne la parole aux « passeurs de science », ces journalistes souvent pas mieux lotis que leurs interlocuteurs. Réunis à Dakar, pour une conférence sur la promotion du journalisme scientifique en Afrique, ils expliquent leurs difficultés à convaincre les directeurs de presse de l’importance de sujets réputés « ne pas faire vendre ». Ils racontent leurs galères pour obtenir des visas afin d’assister à des conférences internationales alors qu’ils sont toujours considérés comme des migrants en puissance.

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Les gouvernements locaux ne sont pas toujours prêts à accepter les vérités scientifiques comme on a pu le voir lors de la crise sanitaire du coronavirus. Pour continuer à faire son métier, la Camerounaise Adrienne Engono Epse Moussang, membre du Rainforest Journalism Fund du Pulitzer Center, a choisi de créer son propre site d’information sur Internet.

Autour de la question, podcast de Caroline Lachowsky, sur le thème de la diffusion de la science en Afrique (Fr., 2022, 3 × 48 min). Disponible sur le site de RFI.

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